Bonjour Helios,
je me permets de rebondir sur ce que vous dites à propos de l’euro fort :
« Les entreprises ne sont pas comme vous le pensez contraintes par l’euro fort. Elle peuvent etre parfaitement competitives avec un euro fort egalement car, pour les exportations, elles sont libres d’appliquer les prix qui leur conviennent donc de les ajuster au niveau de ceux de leur concurrents qui auraient une monnaie plus faible. »
Vous déclarez donc que l’euro fort n’est pas un problème, les entreprises faisant des marges énormes, elles peuvent commencer par rogner dessus. Mais ce constat que vous faites n’est valable que pour l’Allemagne. Les grands groupes allemands dégagent des marges considérables, quand le commerce extérieur engrange d’énormes excédents. Et cette situation résulte du fait que l’Allemagne est en situation de quasi monopole sur certains secteurs (mécanique,...) : peu importe le prix, les pays étrangers achèteront.
Donc inversement, les industriels français, dont les produits ne sont pas indispensables et peuvent être achetés ailleurs, voient leurs marges à l’exportation laminées car comme vous le dites ils rognent sur les prix pour rester compétitif (mais dans ce cas cela aura des effets autres comme la réduction de certaines dépenses, postes, emplois...).
L’euro fort a été une mine d’or pour les allemands, c’est comme ça, je ne les stigmatise pas, mais ils en ont bien profité. Par contre cela leur pose d’autre problème, notamment à cause des créances en euro que detient la Bundesbank sur les autres pays de la zone (qui n’ont pas la même compétitivité, et donc dont l’euro n’est pas équivalent à « l’euro allemand »). Peut être pour cela d’ailleurs qu’ils ont un plan de sortie de l’euro sous le coude, et peut être pour cela aussi que le président de la Bundesbank a écrit à Super Mario pour lui faire part de ses inquiétudes sur le bilan de la BCE (lettre qui aurait fuité à la presse volontairement).
Cete euro doit être abolit. Nous devons peut être revenir aux monnaies nationales, et recréait une sorte d’ECU auquel les monnaies nationales seraient adossées. Cela présenterait un double avantage :
- adapté les taux de changes en fonction de la compétitivité de chacun à l’intérieur de la zone ECU
- avoir une monnaie européenne, qui serait une sorte de « moyenne » des diverses monnaies nationales, pour éviter les attaques spéculatives (ou alors supprimer directement la spéculation sur les monnaies nationales, mais je ne sais pas si cela est possible)