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Commentaire de Mycroft

sur L'amour est un choix


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Mycroft 14 mars 2012 15:42

On tue tous les jours pour vivre. Des cellules.

Vous ne vous grattez jamais ? Ne vous rasez jamais ? ne vous arrachez jamais de cheveux en vous peignant ? Ne vous coupez pas les cheveux ?

Si vous faites ne serait ce qu’un seul de ces actes, vous tuez des cellules.

Alors pourquoi l’embryon, est il différent ? Parce qu’il peut devenir un être humain ? Vous êtes conscient qu’avec les techniques moderne, un bout de peau, le même que vous avez détruit en vous grattant, peut aussi servir à générer un être vivant ?

Un embryon, ça n’a pas de cerveaux. Ce n’est pas un être humain, c’est un amas de cellule. Le détruire, ce n’est pas plus grave que se gratter (même si c’est bien moins agréable).

C’est le cerveau qui fait l’humain. On peut vivre avec des organes artificiels (et petit à petit, de plus en plus d’organe pourront l’être) mais certainement pas avec un cerveau artificiel, parce que c’est ce dernier qui fait ce qu’on est. Le jour où on aura des cerveaux artificiels, on aura des humains artificiels, des androïdes.

Vous avez raison de dire qu’on a décidé de qui était un être humain. C’est quelque chose qui s’est fait de tout temps. Il faut bien définir clairement les concepts. Et il vaut mieux se baser sur des critères objectifs et raisonnables (le cerveau) que sur des fantasmes, des chimères ou des critères non pertinents (l’âme ? la couleur de peau ? l’origine sociale ? ) Dois je vous rappeler que l’église elle même a longtemps considéré comme non humain des êtres humains ? Des êtres réellement humains, pas en devenir, des être qui avait un cerveau, une sensibilité, une capacité à souffrir (chose dont est dépourvue un embryons, car ce dernier est dépourvue de système nerveux).

La notion de crime n’est pas objective. Les 10 commandements, c’est une mode, pas un absolu. Dans notre société, avorter n’est pas un crime. Ça ne nuis pas à la société (au contraire, on a sois disant pas les moyens d’accueillir des immigrés, nées et complètement humains suivant tous les standards possibles et imaginable à l’exception des plus déments, ce n’est pas pour les remplacer par d’autres bouche à nourrir qui n’ont jamais demandé à vivre et qui peuvent très bien ne pas le faire), ça ne fait de mal qu’à la personne qui choisit de se faire avorter (et certainement pas à l’enfant, qui ne dispose d’aucun système nerveux), c’est réversible (on peut très bien avorter un jour et faire un enfant quelques années après, quand on est prêts). Alors, oui, ça ne fait pas tout, ça ne permet pas de voir un avenir éventuel pour être sur que l’enfant non désiré ne serait pas, en fait, très heureux de sa vie. Mais les boules de cristal et autres outils divinatoires, je laisse ça aux voyants et autres croyants, la science ayant prouvé que ses prédiction sont certes moins bien raconté, mais largement plus fiable. Elles reposent, après tout, sur la raison. Et puisque la science ne permet pas de dire ou non si l’enfant éventuel sera heureux, je préfère qu’on lui épargne une vie malheureuse. Vu que je ne risque pas de lui faire du mal ce faisant.

Au passage, en choisissant de ne pas avorter, on ne demande pas non plus l’avis du père ou de l’enfant. En fait, la seule différence, c’est qu’avec l’avortement, au moins, on demande l’avis à quelqu’un, et l’humanité contrôle un peu sa natalité. Parce qu’imposer la vie à un enfant, c’est loin d’être un acte pure et beau. C’est plus un acte égoïstes qui répond à un besoin animal associé à une pression sociale.

Je vous rejoins néanmoins sur un point : un enfant se faisant à deux, un père non volontaire devrait pouvoir exiger l’avortement. Néanmoins, c’est ce qui devrait être dans une société ayant éduqué convenablement les hommes sur règles de contraception (car la femme ne doit pas être la seule à assumer cela). Dans l’état des choses, la peur de se retrouver avec une pension à payer est peut être la seule chose qui peut pousser les hommes à y prêter attention. Avec le temps, néanmoins, il est important qu’un homme finisse par avoir le droit d’exiger un avortement, car un enfant se doit d’être désiré par les deux partis.

Le fait que les chrétiens, qui on mal géré le monde pendant des siècle, imposant à l’humanité d’être une espèce faible, soumise et stupide, voient le contrôle de l’ordre social leur échapper ne signifie pas que l’ordre social n’est pas une bonne chose. Il faut des conventions pour faire tourner la société. Ces dernières sont bonnes tant qu’elles ne s’opposent pas à la réalité scientifique et au pragmatisme. L’acceptabilité de l’avortement (et donc sa légalité) ne s’oppose, ni à l’un, ni à l’autre.


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