L’amour est un choix
En ces temps troublés, la raison et le coeur ont parfois du mal à s’accorder. La souffrance veut alors faire entendre son cri pour permettre à la vie de continuer quel qu’en soit le prix. Certains se lèvent et dénoncent l’amour comme un confort, alors que le confort, c’est justement de ne pas laisser le choix. Une certaine Marine au front très national s’en prend à l’IVG, et l’assimile à un acte « de confort » ! Une petite (re)mise au point s’impose …
Madame, vous pensez que la vie est un cadeau ? Vous vous trompez, la vie est un cadeau quand elle est librement donnée, autrement c’est le plus lourd des poids auquel vous condamnez, et la mère, et l’enfant. Condamné sans amour par sa mère, condamné à l’envie par l’enfant, voilà la double sanction que votre bouche attribue à une naissance, en forme de jugement premier sous couvert d’un « confort » d’avorter.
La liberté est supérieure à la vie, une amie me l’a dit. C’était une mère aimante, j’avais eu le choc de l’entendre, j’ai eu la patience de prendre beaucoup de temps pour l’écouter. Vous voulez un avis bienveillant, désintéressé et utile, n’allez pas le chercher d’un bourreau qui se repentant des souffrances qu’il ait pu infligé, à Materre, à ses paires, ou même à ses enfants, n’arrive pas à les assumer. Non, cet avis, allez le prendre dans la bouche d’un parent aimant, paisible, bienveillant et attentif au bien-être de ses enfants qui veut pour eux, non pas la seule envie d’exister, mais plus que ça l’amour et le bonheur à être.
En réduisant le droit à l’avortement vous faites deux cadeaux violents à la vie, un enfant né contre la volonté de celle qui devrait lui apprendre à aimer et une mère qui va devoir supporter le « confort », et de le priver d’amour, et de s’en priver pour elle-même. Eh oui, vos parents ne vous l’ont peut-être pas tout à fait inculqué, mais l’amour ne peut que se donner librement. Sans la liberté de donner, il n’y a pas d’amour, sans amour la vie est un manque et le manque comme chacun sait occasionne souffrance et violence.
Se donner la liberté d’avorter, ce n’est pas renoncer à aimer un enfant, c’est plus que ça, c’est faire le choix d’aimer assez la vie pour nous offrir la liberté d’aimer.
Bien sur, me direz-vous, l’amour est un confort et je le reconnais. Oui, je le reconnais et je comprendrai qui, quelque peu privé de ce confort, aimant donc peu la vie, préfèrerai la priver de ces bons plaisirs à donner et à recevoir, pour l’offrir au hasard ; un de ces fols hasards qui fait naitre tant d’êtres souffrants dans des usines à produire l’asservie, qui n’a que la liberté de se taire, pour être mieux soumis à la volonté de qui est en manque d’amour. Oui, je comprendrai, comme je comprends ces hommes qui découvrant un jour l’amour au détour d’une femme, fasse tout pour les soumettre plutôt que de s’en priver à nouveau. Bien sur, je le comprends, comme je comprends d’autres paroles répétées par leçons de génération à génération apprises par cœur et non pas pour lui.
Alors comme je le comprends et pour être bien certain, que cette privation de la liberté d’aimer que vous demandez vient de vous et non pas de l’illusoire con-formation au besoin d’un tiers, je vous demande d’entendre l’enfant qui fut en vous.
Ce vous enfant, ce tout petit, que demande-t-il : l’amour ou bien la vie ?
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