@ Helios,
Merci pour cet exposé très clair et concis à la fois. Effectivement pris sous cet angle, l’euro fort ne semble pas être la cause de tous nos maux actuels.
Néanmoins quand je vois qu’une entreprise comme Airbus a dû délocaliser en Chine la construction de l’A 320, et au Brésil l’A-je-sais-plus-combien, je me dit que l’euro fort n’est pas sans conséquence sur la disparition d’autant d’emploi en Europe (pour ne pas dire la France).
Dans ce cas, pour contrer l’effet inflationniste d’un euro faible, pourquoi ne pas compenser cela par des hausses de salaires ? Je sais que ce n’est pas la tendance du moment, mais force est de constater que les salaires n’ont pas augmenter au même rythme que les prix depuis que l’euro existe.
C’est même pire puisque l’Allemagne joue les salaires à la baisse, alors que les excédents commerciaux, qu’ils ont dégagés, auraient du permettre une hausse des salaires en Allemagne, ce qui aurait desserrer l’étreinte sur nos entreprises françaises.
Je comprends parfaitement votre point de vue dans le cadre actuel. Mais n’y aurait-il pas un équilibre à trouver ?
Et si on va plus loin : l’euro devenant jour après jour une monnaie de singe, ne devrions nous pas anticiper un plan B. Vous pensez qu’une sorte d’ECU auquel serait adossé les monnaies nationales pourrait fonctionner ? Au niveau de la zone euro cela nous permettrait d’ajuster les taux de changes en fonction de la compétitivité de chacun, et au niveau international nous serions représenté par cette sorte de « moyenne » des diverses monnaies nationales ? Ce mic mac est possible/souhaitable ?