Bonjour l’auteur,
ce précédent commentaire a quelque chose de bien misérable, tu ne trouves pas ?
Mais venons-en au sujet : bon courage pour changer désormais ce nom ! Il
s’est installé. Et désormais il qualifie un mouvement. Il n’est pas plus
mauvais qu’un autre, qui sera de toute façon lui aussi critiqué. Et
parfois avec la plus totale mauvaise foi : il suffit pour s’en convaincre
de lire le commentaire précédent.
Personnellement je trouve le choix de ce nom judicieux. Et Hessel, même
si son livre n’est pas à l’origine du mouvement espagnol bien qu’il le
précédât, a trouvé le mot juste face à la situation nationale, en lien avec la situation
mondiale, que, comme nous tous, il observait et qui le préoccupait
apparemment très sérieusement.
Par ce mot manifestement il a cherché à offrir l’outil sémantique
susceptible de permettre la levée du sentiment de résignation qu’il
constatait chez ses concitoyens, que nous sommes.
Résignation qui s’était sérieusement installée chez chacun, observateur ou participant, depuis l’échec humiliant
du mouvement de protestation contre la réforme des retraites.
Il aurait choisi le mot « révolte » il aurait accentué ce sentiment
d’impuissance, les gens n’étant pas prêt à un tel nouvel effort de
résistance, d’autant que la situation ne se prêtait pas encore à ce
niveau d’opposition.
Il aurait choisi le mot « protestation », il nous aurait ramené au
sentiment d’humiliation précédent, avec la conviction désormais de
l’inefficacité de toute lutte, et ce mot aurait donc été inopérant.
Tandis qu’avec l’indignation non seulement il apportait un mot inusité, lequel « soignait » cette
humiliation, mais en plus il proposait un premier outil d’expression à
l’indispensable résistance, un outil de force modeste mais essentielle.
Donc en ce qui me concerne je ne vois aucune raison de renier ce terme.
Il a été le levier apparemment modeste mais fondamental. Néanmoins
désormais rien n’empêche de lui associer un mot plus vigoureux...