L’Argentine est un contre-modèle, vu qu’elle a mené un défaut de payement... dans le chaos.
Ce qu’il faut pour la Grèce, c’est lui laisser organiser sa propre faillite, comme la Russie l’a fait en 1999. Le chaos n’est pas efficace sur le court terme et rarement sur le long terme. La meilleure preuve, c’est qu’il a fallu que les peronistes reviennent au pouvoir en Argentine pour remettre de l’ordre dans tout ça. Heureusement, on a évité une politique autoritariste, mais il n’est pas dit qu’on aurait cette chance deux fois.
Si on laisse la Grèce faire faillite, c’est sûr que ça peut avoir des répercussions énormes. Mais si les pays de l’UE laissent la Grèce faire faillite, cette dernière peut utiliser cette approbation pour faire pression sur ses interlocuteurs et ainsi organiser tranquillement une restructuration en prévision de la panique qui prendrait les établissements bancaires et financiers consécutivement à la faillite.
Et pour le financement de la Grèce à 1% par la BCE (ou bien par des établissements bancaires qui seraient contraints de prêter à la Grèce au même taux qu’eux mêmes empruntent, via des emprunts forcés), c’était une très, très bonne solution... pour le début de la crise. Mais actuellement, le service de la dette grecque s’accroît tellement rapidement et dans de telles proportions que cela ne servirait qu’à ralentir la crise, pas à la stopper.
La Grèce est véritablement plongée dans une situation terrible. Même les solutions qui semblaient audacieuses il y a un an sont aujourd’hui timorées...