Lulu partage un point de vue qui n’est pas celui du Front de Gauche, et ce dernier s’appuie sur quelques exemples historiques de revalorisation du SMIC à hauteur de plus de 20% dès début de mandature, puis encore de 50% sur le reste de la mandature, et qui n’ont pas entraîné de catastrophe, que je sache. Deux exemples : mandature 1981-1986, et 1997-2002.
On peut estimer que ce n’est pas la bonne chose à faire pour tout un tas de bonnes raisons, mais dire « ça va ruiner l’économie » alors que rien ne l’indique est éviter la question.
Quant aux salaires qui sont actuellement au-dessus du SMIC et qui se trouveraient au niveau du SMIC après réforme, sachez que l’on observe toujours, quand on administre les salaires, un redressement d’échelle (au fond tout à fait logique). En France, on estime que ça prendrait trois ans à se faire tout à fait.
Quant à savoir si c’est bien ou non que des chercheurs soient smicards, ça, c’est un tout autre débat. La position du Front de Gauche est claire, nette et précise : non, ça n’est pas bien. Et ça tombe bien car ça n’aura pas lieu (encore une fois : redressement d’échelle des salaires).
Sinon, je signale à Rosalu que son exemple historique est particulièrement mal choisi, car ce sont les socialistes qui ont refusé la main tendue des communistes allemands en 1931, 1932 et 1933 (et oui, à trois reprises !), pas l’inverse. Mieux : en 1932, le PSD a préféré s’allier dès le premier tour avec les libéraux, les centristes et les conservateurs autour du conservateurs Hindenburg, qui gouverna sans majorité parlementaire à l’aide de décrets-lois gouvernementaux et qui finit par nommer Hitler chancelier.