L’argent n’est qu’un moyen facilitateur pour les échanges. Pour reprendre
l’analogie de l’article il est comme le sang qui sert de véhicule au transport
de l’oxygène et des nutriments : ce sang peut être chargé en graisse ou parasité
mais il peut aussi être pur et d’un rouge vivifiant : quoiqu’il en soit il est
indispensable à l’organisme existant en l’état actuel. Le retour au troc n’est
pas envisageable car peu pratique. L’utilisation de l’instrument monétaire
n’est en lui même ni bien ni mal, c’est l’utilisateur qui lui donne une
intention, un mouvement et porte la responsabilité de ses choix. L’instrument
n’est rien, l’esprit est tout.
« Le partage gratuit des richesses de la Terre » est une utopie qui
peut vite tourner au chaos et chacun pour soi car si la « richesse » de
notre Terre venait à s’épuiser devant notre inconséquence ce serait la loi du
plus fort qui s’imposerait de facto. De plus qu’en serait il alors de la
richesse produite par le travail de certain et l’absence de richesse découlant
de la paresse de certains autres ?
C’est avant et non après avoir renverser la tyrannie en place qu’il faut
penser à l’organisation d’un monde neuf. Si les évènements ne sont pas imaginés
et planifiés au moins aussi précisément que ne le font les oligarques en place,
nous courrons alors inconsciemment à notre perte !
Comme vous le soulignez, la compétition est en effet un facteur qui
entretient le chaos du moment. L’esprit de compétition procède du sentiment de
convoitise et de jalousie avec la violence comme moyen d’action. Il ne peut
être éradiqué artificiellement de la société par décret. Son abandon doit être
le fruit d’un travail personnel, de la connaissance de Soi et du renoncement
volontaire à ce que l’on n’est pas. Le culte de la personnalité et des sports
de compétition entretiennent l’erreur, force bourrage de crane médiatique et
culture amplifiée de l’égoïsme.
Je ne vois que l’Amour comme décapant puissant aux nombreux miasmes de nos
esprits en souffrance et aux pollutions de nos sociétés névrosées. Mais devant
l’Amour chacun est seul en âme et conscience.
Cordialement, Erik.