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Commentaire de Analis

sur Syrie : l'incroyable servilité des pays du Golfe


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Analis 18 mars 2012 19:00
  Invention médiatique ? Tous les indices vont dans ce sens. Pour être capable de propager de telles fables, l’état de l’information dans les pays occidentaux est vraiment tombé au niveau de celui d’une dictature. 
  Massacres de civils ? Non. Répression indiscriminée ? Non. Combats pour reprendre possession d’une enclave occupée par les rebelles, à moins qu’il ne s’agisse de bandes armées venues de l’étranger. Y-a-t’il eu des « victimes collatérales », pour reprendre la charmante expression consacrée par les néo-conservateurs ? Possible. Pour déloger des insurgés retranchés derrière des positions fortes équipées de missiles Milan, l’armée syrienne a dû avoir recours à des lance-roquettes multiples, ce qui laisse craindre le pire pour les civils qui étaient restés dans l’enclave. Heureusement, la plupart d’entre eux avaient évacué. Mais il n’y a pas de volonté de massacrer les civils. 
  De toute façon, si ce qu’avaient dit la presse et les gouvernements du Golfe et de l’Ouest était vrai, plus aucune maison ne serait debout, même Damas serait en butte aux affrontements. On peut voir qu’il n’en est rien. Ce qui n’empêche pas certains de continuer à gober la propagande, bien qu’elle ait été démontée par les observateurs indépendants. 
 
  Voici encore un exemple, le témoigange de Jürgen Todenhaufer, magistrat, écrivain et homme politique allemand (CDU). 

http://www.michelcollon.info/Todenhofer-La-moitie-des.html&nbsp ;

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Connaissez-vous d’autres exemples ?
 
Durant mon séjour à Damas, la presse mondiale rapporta que le quartier général du parti bath avait été attaqué et fortement endommagé. Qu’il y avait eu un mort. Ça m’a fortement impressionné. Jusque là, Damas avait été une ville sûre dans laquelle il y avait même encore quelques touristes. 
Le lendemain, je me suis rendu en voiture vers ce bâtiment. Deux aimables policiers se tenaient devant le bâtiment intact. Lorsque je leur demandai où se trouvaient les lourds dégâts, ils m’ont montré deux vitres enfoncées dans le hall d’entrée, dans lequel quelqu’un avait jeté un pétard. Lors de ma visite à Homs, j’ai vu que les étals du marché étaient couverts de victuailles et de légumes. Moi aussi j’y ai fait mes emplettes. Quelques jours plus tard, j’ai lu dans la presse mondiale : « Catastrophe humanitaire à Homs ». 
Peu après je suis retourné une deuxième fois en ville et j’y ai rencontré des rebelles. Je rencontre toujours les deux côtés. Je les ai interrogés sur la « catastrophe humanitaire ». Ils ont avoué en riant : « C’est nous qui avons lancé ça ». Ils étaient tout fiers. Peu de temps après, un autobus transportant de jeunes Alaouites a été arrêté à Homs par des motos. Ces jeunes gens ont été exécutés à quelques mètres de distance par les attaquants en moto. 
Un seul a survécu. Il raconta que les auteurs étaient des rebelles armés. L’attaque était un signal pour Assad qui est aussi alaouite. Le soir par contre, al-Jazira prétendit dans les informations que Assad avaient à nouveau fait tuer des jeunes gens innocents à Homs. Les reportages de Syrie me rappellent de façon inquiétante les reportages avant le début de la guerre d’Irak. Les reportages de la télévision d’Etat syrienne ne sont toutefois pas meilleurs.  
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