Brath-z, c’est un plaisir de vous lire au milieu de tous ces commentaires qui se moquent de la vérité historique, remplîs de ressentiment et de haine à l’égard de la République.
Je ne sais si vous avez lu les « mémoires d’un paysan bas-breton » où l’auteur originaire du pays bigouden, décrit parfaitement la lutte progressiste contre le conservatisme le plus étroit représenté par la noblesse, l’église et une partie de la bourgeoisie, vue par un homme du peuple. N’étant pas allé à l’école, il ne parlait que breton, dans les années 1850 pour échapper à sa vie miséreuse il s’engage dans l’armée et fait l’effort d’apprendre à lire et écrire et de connaitre parfaitement le français, ce qui l’ouvre évidemment à toutes les idées nouvelles qu’il essaye de transmettre à sa manière une fois revenu dans sa campagne. Pour lui l’ennemi le plus proche qui distillait son poison quotidiennement, c’était le curé de la paroisse qui par ses prêches enflammés en breton, tentait de maintenir le peuple de paysans dans la plus grande ignorance possible, qui était d’ailleurs la sienne, puisqu’en dehors du breton, ces curés de campagne connaissaient à peu près le latin, très mal le français et étaient nuls en culture générale, il suffit de voir les documents écrits de ces prêtres pour se rendre compte de la faiblesse de leur niveau d’éducation, ils savaient à peine écrire.
La troisième république a eu à faire face à cette église, profondément royaliste, qui utilisait les langues régionales pour maintenir les campagnes dans l’ignorance, cela n’excuse pas certaines méthodes, mais donne l’explication de leur rejet.
Jean-Marie Déguignet l’écrivain paysan donne un portrait précieux de la deuxième moitié du XIXème siècle, et surtout conforme à ce que j’en savais par les témoignages de mes parents et grands-parents, alors que je suis originaire du pays gallo, autant « le cheval d’orgueil » m’était étranger, autant je me suis retrouvé chez Jean-Marie. Voici un lien vers Wikipedia qui lui consacre un article :