Je ne nie pas le rapport de classe. Factuellement, il existe bien une distinction employeur/employé.
Mais parler d’intérêt de classe n’a pas de sens.
Par exemple, tous les employés des industries de la rente (Banque, Assurance, gestion du Patrimoine, immobilier), ont objectivement intérêts à voir le développement de cette industrie, et leur intérêt converge de fait avec les rentiers qui sont pourtant d’une classe différente.
Ou encore, les routiers et les cheminots ont des intérêts divergents, car l’extension du transport par camion se fait au détriment du transport par train...
Ou encore, les employés du photovoltaïque n’ont pas les mêmes intérêts que les employés de Fessenheim, ni les mêmes intérêts que les employés de Pétro-plus.
Bref, les intérêts de classe sont internes aux corps intermédiaires, mais ils s’effacent dès que l’intérêt d’une filière est en jeu (réflexe corporatif).
Donc on ne peut fonder une politique uniquement sur la distinction de classe, car au sein d’une classe, il y a des intérêts contradictoires qui émergent dès qu’il s’agit d’opter pour une organisation économique particulière.
Je ne dis pas que le rapport de classe n’existe pas, mais il est aisé à réguler au niveau national par des lois générales. Par contre, régler le rapport entre les filières oblige à considérer toute l’organisation économique dans sa complexité.
Que ma position ait de l’avenir ou pas, je « kiffe » grave la pensée monarchiste : il n’y a que dans ce courant que je trouve des penseurs sans concession au conformisme ambiant, avec une véritable intelligence : c’est là que sont les vrais penseurs de l’école des sciences morales et politiques française. D’autre part, j’y trouve 1 millénaire d’histoire économique et politique, ce qui est moins limité que les deux siècles post-révolutionnaires et donc me sied parfaitement !