Au péripate
Voilà l’argument spécieux sorti par les antis, lorsqu’ils sont à bout d’arguments !
Ne vous en déplaise, cher ami, c’est bel et bien le marché américain qui a quasiment inventé l’électronucléaire industriel... et c’est même grâce aux capitaux dégagés par ce gigantesque marché que la France a pu financer la construction de son parc de réacteurs.
Quant à la tarte à la crème de l’assurance, peut-être pourriez-vous exiger qu’il soit possible d’assurer les faits et destructions de guerre, les ravages de tremblements de terre et d’autres tsunami... Avez-vous seulement imaginé les conséquences de la rupture d’un barrage comme celui de Serre-Ponçon, après un tremblement de terre ?
Si l’on suit votre logique, tout ce qui n’est pas assurable ne devrait donc pas être conçu par les hommes, que leur vie en soit ou non rendue plus douce et plus infiniment confortable. Selon vous, la conception intégriste du principe de précaution devrait ainsi les conduire à s’imposer de ne recourir qu’à une électricité précaire et hors de prix.
Comme toujours parmi les plus lucides, le poète a dit « naître c’est le risque de mourir ». Pourtant, il se trouve aujourd’hui des gens bien près de nous convaincre que ce n’est plus vrai, que le concept de mort accidentelle n’existe plus sans qu’il soit possible d’y trouver un responsable physique ou moral.
André Pellen