Je découvre à l’instant que mon article vient d’être publié. J’ignore pourquoi AgoraVox ne m’en a pas informé.
Il me semble que les réactions sont très équilibrées, c’est une bonne chose.
Quelques précisions de ma part. Ce que j’ai déploré c’est l’absence dans ce colloque de représentants des associations de rapatriés pour qu’ils puissent défendre leur point de vue. Á Nîmes il existe une importante communauté Pied-noir. Je souhaite confirmer ici que M. Deschamps, ancien député, appartient à l’aile radicale du P.C. gardois proche de l’extrême gauche. Il a joué le rôle d’apprenti-sorcier.
J’ai au sein du P.C. nîmois quelques amis qui me sont chers, par exemple, Alain Clary, ancien député-maire communiste de Nîmes (il assistait au colloque) ou Christian Bastid, conseiller général du Gard. On ne peut pas me soupçonner d’anticommunisme. Et, je me situe, pour ma part, au centre gauche.
La manière dont les Pieds-noirs ont été trahis par de Gaulle, accueillis dans les conditions que l’on sait en France, me choque profondément. Sans même parler, auparavant, du 5 juillet 1962 à Oran...
Je sais la responsabilité de l’État colonialiste français dès les événements de Sétif en 1945, puis lorsque Maurice Papon a fait massacrer, en 1961 à Paris, les Algériens qui manifestaient en dépit du couvre-feu, qu’ils auraient dû observer soit-dit en passant.
Il m’est difficile de considérer comme des patriotes les « porteurs-de-valise » et comme des traîtres les activistes de l’O.A.S. S’ils avaient une vision internationaliste les premiers se sont fourvoyés pour les raisons que j’évoque dans mon article. S’ils voulaient garder à tout prix -politique de la terre brûlée - une Algérie française les seconds se sont trompés, l’Histoire plaidait en faveur de la décolonisation, un mouvement historique qu’il était impossible d’arrêter.
« L’Algérie de grand-Papa », c’était fini, de Gaulle l’avait compris même si sa politique ambiguë a pu exaspérer les Français d’Algérie par les atermoiements qu’ils y ont vus.