• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Bovinus

sur Choisir son maître n'est pas une liberté


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Bovinus Bovinus 21 mars 2012 17:29

@ Isga :

Votre discours est consternant.

C’est uniquement parce que l’auteur est un planqué qui ne participe ni aux grèves ni aux manifs qu’il ne voit pas la différence entre la gauche et la droite. Il doit certainement être un bourgeois installé confortablement, pour ne pas voir la différence entre 35h de travail et 40h, entre la retraite à 60 ans et celle à 65ans, entre la sécurité sociale et les assurances privées.

Cette attaque ad-hominem est ridicule. Il est vrai que quand on n’a pas d’arguments, ça peut dépanner, mais là vous abusez. On pourrait tenir ce genre de propos au sujet de n’importe qui, pourquoi pas de vous :

« L’auteur des lignes ci-dessus doit être un de ces »imbéciles utiles« , pour reprendre la formule de Lénine, du genre de ceux qui emmerdent tout leur entourage parce qu’il n’a pas forcément les mêmes opinions, tout en délivrant des brevets de bonne et de mauvaise pensée à tour de bras, s’estimant avoir une quelconque légitimité supérieure à le faire. Cette façon de procéder s’apparente à ce que certains appellent du »terrorisme intellectuel."

Refuser de voter dans un contexte pré-révolutionnaire, c’est être encore plus stupide et soumis que le plus stupide et le plus soumis des moutons.

Ceci est un jugement de valeur, et ça ne vaut guère mieux que l’attaque ad-hominem. Déjà, le contexte soi-disant « pré-révolutionnaire », vous m’excuserez, mais je ne le vois nulle part. Je vois bien que c’est la merde dans le pays, mais je ne vois pas beaucoup de mécontents descendre dans la rue en masse pour le moment (ce qui serait assurément la chose la plus stupide à faire, mais au moins, cela accréditerait le constat du contexte « pré-révolutionnaire »).

Par contre, je vois toujours plein de crétins tout heureux débouler dans les rues le samedi après-midi pour acheter de la merde vendue dix fois trop cher par les franchises envahissant le centre ville, ça oui. Quand je verrai une foule en colère venir y foutre le feu, là je dirai : nous sommes dans un contexte « pré-révolutionnaire ». En Grèce, ils en sont en effet là, mais ici nous parlons de la France.

Votre phrase ainsi épurée retrouve du coup un certain sens : Refuser de voter, c’est être encore plus stupide et soumis que le plus stupide et le plus soumis des moutons.

Malheureusement, vous n’étayez pas cette affirmation à l’emporte-pièce, qui en aurait pourtant bien besoin. Refuser de voter, voyez-vous, c’est justement l’un des actes de subversion le plus efficaces que l’on puisse commettre à l’égard de ce système moribond et pervers. Sa seule justification, c’est l’illusion de légitimité aux yeux de la populace, tirée de sa propre participation à ce cirque. Pour démolir un système représentatif, il conviendrait de faire de sorte qu’il devienne manifeste que les représentants ne représentent personne d’autre qu’eux-mêmes.

Ainsi, une élection présidentielle à laquelle plus de 70% des électeurs refuseraient de participer n’aurait aucune sorte de légitimité (même si, je vous l’accorde, elle serait toujours valable d’après la loi). Il deviendrait alors manifeste que l’élu est un usurpateur. Inversement, aller voter, c’est justement donner de la crédibilité au système, apporter de l’eau à son moulin. N’est-ce pas Coluche qui disait : « un pauvre qui va voter, ça me fait penser à un crocodile qui rentre dans une maroquinerie »  ?

L’abstention massive est une arme beaucoup plus efficace que la manifestation massive, qui bien que spectaculaire, ne sert à rien, ne change rien, et n’exerce aucune sorte de pression sur le pouvoir. La grève, oui, ça peut fonctionner. Encore que, il faudrait que celle-ci fût générale et suffisamment longue pour être réellement efficace, et que les syndicats fussent du côté des travailleurs et non des patrons (à quand remonte la dernière grève générale en France ?).

Comment le Medef, la presse, le gouvernement nomment-ils les syndicats ? Des « partenaires sociaux ». Elle est assez révélatrice, cette tournure, à tel point qu’il n’y a plus grand-chose à rajouter.

Le plus drôle, finalement, c’est que votre discours reprend les éléments de langage de l’analyse marxiste, mais on dirait que vous n’avez qu’une très vague idée de ce que cela représente, et véhiculez un discours qui semble soufflé par l’Oligarchie. Est-ce une conséquence de la « culture » par Wikipédia ? Ou bien... d’une grasse rémunération ? smiley


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès