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Commentaire de eric

sur Sorcières, mythes et réalités


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eric 22 mars 2012 09:34

Tout est très bien raconté dans le livre de l’historien anglais Trevor Roper sur Erasme.

1 L’église a toujours nié l’existence de la sorcellerie pour des raisons théologiques évidente.
2 Les mouvement de chasse au sorcières sont en général partie de la base, « du peuple » comme en général toutes les émotions dites « populaires ». Les églises dans l’ensemble s’y sont opposées.
3 Le phénomène a touché indistinctement des régions protestantes ou catholiques, montrant par là que c’était un fait social plus que purement religieux.

4 Le facteur clef dans l’étendu du phénomène a été l’état du système judiciaire et notamment l’utilisation ou non de la torture. Dés lors qu’il y avait torture, le nombre de sorciers se multipliait. Sous le coup de la souffrance, les inculpés dénonçaient n’importe qui. Ainsi, en Angleterre ou le bras séculier se refusait à l’usage de la torture dans les cas de sorcellerie, il y aurait eu, de mémoire, de l’ordre de 30 personnes pendues ( Eh oui, Harry Potter avec sa sorcière qui se fait bruler parce que cela la chatouille, connait mal son histoire...).

L’impression générale qui se dégage a mon avis est que la chasse aux sorcière est une réactions de populations déstabilisées par un passage à la modernité un peu trop rapide. Il semblerait notamment qu’il y ait une corrélation avec les progrès de l’alphabétisation...
Que les femmes soient victimes plus qu’à leur tour s’expliquerait par le fati que la modernité, justement fait évoluer leur rôle.

Si on veut trouver deux comparaisons contemporaine, on peut évoquer les épurations socialistes en URSS sous Lénine et Staline. On y retrouve notamment cet enthousiasme venu de la base dans la chasse aux ennemis, et le rôle de la torture et des dénonciations dans la généralisation du phénomène, ainsi que le caractère auto entretenu. Tous ceux qui ne sont pas assez virulent craignent d’être accusé de complicité, et à la fin, dans de nombreux cas, les tortureurs se retrouvent torturés. Le biais féministe de la société russe expliquerait que les femmes ne soient pas les principales victimes.
Dans le cas Iraniens, la révolution dans un des pays musulmans les plus moderne, passe bien, elle, par une volonté farouche et presque prioritaire, de maintenir les femmes dans une posture traditionnelle.
Une sorte d’amok collectif lié paradoxalement au progrès.... ?


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