Bonjour Imhotep,
remarquable article, équilibré, faisant la part entre ce qui relève de
l’individu et ce qui relève du climat, de l’environnement dans lequel il
évolue. La seule manière intelligente d’aborder un problème
psychologique, un fait divers ou un fait de société.
"Il n’a donc ni faux nom, ni voiture volée ou scooter volé, ne pose pas
de bombe, ne se fait pas sauter avec la bombe, n’a pas de planque, n’est
pas exfiltré par Al Quaida, un de ses frères est attrapé et le second
se rend. (...) Cet homme serait plus un fou de haine qui se sert d’Al Qaïda comme
drapeau."
Ca me parait parfaitement résumé. Et il est bien possible qu’il n’ait
rien prémédité, et c’est pourquoi je ne suis pas certain que " La période électorale était donc le moment le plus propice pour
faire un éclat et devenir un héros."
En effet :
"Sa dernière condamnation remonte au 24 février : il était poursuivi pour un accident
de moto et conduite sans permis. Condamné à un mois de prison ferme, il
devait rencontrer le juge d’application des peines début avril".( Mohamed Merah, un profil atypique - 20minutes.fr ).
Autrement dit, voilà un jeune déséquilibré, privé de moto, qui en
recherche une autre dans les petites annonces du « Bon coin ». Il contacte
par mail sur l’ordinateur de sa mère le vendeur. Ils se mettent
d’accord. Se rencontrent, et là le futur assassin découvre que le
vendeur est un militaire d’origine maghrébine, peut-être musulman, la
discussion s’engage, s’envenime et Mohamed Merah pète les plombs, sur le
champ ou un peu plus tard pour tuer le « traitre »... Puis processus du
passage à l’acte meurtrier enclenché, c’est l’escalade.
Le scénario est tout à fait plausible.