Voyons, voyons, un petit résumé (ça va nous rappeler des choses) :

- M. Merah se livre à des petits trafics, fait un peu de taule, il est surveillé par les services de police, mais on ne sait pas où il habite
- M. Merah part se balader an Afghanistan et au Pakistan, revient, les RG l’ont à l’œil, mais on ne sait toujours pas où il crèche
- ce zigoto clame partout qu’il a reconnu le droit chemin du salafisme, toujours pas d’adresse, pas de réaction de la police ni des RG, mais n’ayez crainte on le surveille
- M Merah se promène en ninja dans son quartier en hurlant un sabre à la main, fait visionner des vidéos d’égorgement à un enfant, la plainte est classée sans suite c’est vrai c’est pas grave
- il bourre sa bagnole d’armes de guerre (facile à trouver, non ?), mais manque de bol, personne ne le voit.
- il va faire retirer sa puce GPS chez son garagiste, pour en pas être repéré, le garagiste appelle les flics - pas de réactions non plus
- un homme casqué tue trois militaires en pleine rue, pas de trace, rien (ça c’est un peu normal) ; on part immédiatement sur la piste des super-méchants néo-nazis qui n’aiment pas les arabes, c’est bien connu. Un dénommé Cédric est cité.
- l’homme casqué tue trois enfants en pleine rue devant une école confessionnelle, pas de trace, pas de signalement, pas d’adresse, évidemment, on repère juste le scooter (ça aussi, rien d’étonnant)
- la police mobilise sans relâche 200 enquêteurs, 2000 fonctionnaires, les super-inspecteurs d’internet qui repèrent l’IP de son frère, ahaaaa tin tsoiiin (je rappelle que le garagiste du coin a toutes les infos et les a données)
- la police encercle l’immeuble et tire quelques coups de feu, le Merah pareil. Après ils discutent pendant 12 ou 15 heures ; de quoi, alors là... ?
- spontanément, Merah tire sur les flics tout en sautant par la fenêtre et arrive un peu mort par terre. Ah merde, pas de bol.

Ma conclusion : Merah est un sinistre pauvre mec qui s’est dit qu’il referait Ben Laden à lui tout seul, je ne pleure pas sa mort. Les flics ont eu une succession d’attitudes que je m’explique pas. Les politiques ont fait les hypocrites à expliquer qu’ils arrêtaient la campagne deux jours (ça leur a pris deux jours à se précipiter devant les caméras pour le dire). Sarko était pétrifié, complètement figé (il joue mal c’est connu).

Et ça a fait 6 morts. C’est à proprement parler : à pleurer.