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Commentaire de job morro

sur Les causes de la délinquance, lettre d'une éducatrice à un éducateur


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job morro (---.---.189.79) 22 janvier 2007 17:48

Merci à l’auteur, à nisco...de poser le problème. Les analyses de la délinquence me renvoient toujours à ce choc subi devant la télé : Un ancien d’Algérie, instituteur, ayant refusé de participer à la torture C’était sur arte, en 2005, je crois. Il pleurait de n’avoir pas encore pu se faire une idée de la raison qui avait empêché certains, comme lui, de passer à l’acte, de torturer. Ni la religion, ni l’éducation, ni l’instruction, ni la culture ne suffisaient à interdire à quelqu’un de torturer. A l’opposé, ceux qui torturaient, soldats Français, pourquoi le faisaient ils ?

On peut se poser la même question quant au passage à l’acte du délit, de l’incendie, du vol, du viol... Si les hypothèses rationelles, pauvreté, marginalité, exclusion, exemples venus d’en haut, politiques, coups de bourse, enrichissement rapide et facile sont multiples, j’ajoute, en plus, le facteur « spectacle ».

Pour avoir fait une partie de ma carrière professionnelle comme éduc au contact de la délinquence, du temps des voleurs de mob ! j’ai observé que la plupart des délits sont effectués par des acteurs à la recherche d’affirmation de soi, devant un public, pour un public... Que ce public soit le milieu marginal ou le milieu de la haute finance ou encore une armée en guerre, ça revient au même. Le voleur de mob ou le trader qui raffle le paquet de millions ou le soldat qui torture me semblent dans le même rapport à l’autre à qui il faut montrer : « c’est moi le plus fort ! » Le même genre de comportement s’observe même de la part d’un ministre del’intérieur qui transgresse ostensiblement la décision de justice qui interdisait une rave dans le Morbihan, l’an dernier.

Pour terminer : l’éduc qui se trouve au contact du terrain est comparable à l’éboueur décrit par Boris Vian, dans « L’arrache coeur » : il doit ramasser les ordures de la socièté avec ses dents mais, à la différence de la Gloïre, l’éduc n’est pas couvert d’or !

Bon courrage à ceux qui sont encore au boulot. L’éduc retraité.


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