Pour Bill et BB
Je suis soulagé de savoir, Bill, que vous ne vous souvenez pas de la date de la dernière fessée que vous avez administrée.
En écrivant ma réaction, je pensais plutôt aux personnes pour qui la fessée ou la taloche sont un mode habituel d’expression.
Mais en dehors d’un geste d’énervement, qui soulage celui qui donne, quel peut bien être le mérite d’un châtiment corporel ou même d’une autre punition ?
Personne n’a répondu à ma question : voulez-vous d’une société où les gens ralentissent quand ils aperçoivent un gendarme ou un radar ou d’une société où les conducteurs ralentissent pour éviter un risque d’accident ?
Il me semble qu’il y a quelque chose de puéril à avoir plus peur d’une amende ou d’un retrait de points sur le permis que d’un accident avec séjour à l’hôpital pour soi-même ou pour autrui.
Les deux peuvent-ils coexsiter ? Disons que si l’éducation était partout basée sur la responsabilisation (dans les familles , à l’école, les lois de l’Etat), l’autorité ne serait pas nécessaire. Je la considère donc comme un constat d’échec de notre société.
Jusqu’à preuve du contraire, je pense qu’un automobiliste responsable à son volant peut mieux juger de la vitesse à adopter compte tenu de l’état de la route, du trafic, de la visibilité, etc...que le législateur derrière son bureau.
Un père de famille responsable ne conduira pas sans assurance, sauf peut-être s’il estime que le seul moyen d’éviter un plus grand risque est d’utiliser le seul véhicule à sa disposition.
Mais j’admets que beaucoup de parents, l’école et l’Etat choisissent la facilité et « dressent » l’enfant à l’obéissance plutôt qu’à la responsabilisation. Et qu’il faut aussi adapter l’enfant à ce monde là.
Jusqu’au jour où, lors d’un nouveau procès de Nuremberg, les accusés coupables de l’inacceptable diront encore « j’ai obéi ».
Cordialement