A priori vous n’avez pas lu l’excellent post (à mon sens of course) que le Poulpe entartré vous a adressé. Lequel post démonte toutes vos assertions de façon circonstanciée.
« Kalagan est à peu près aussi crédible que Nadine Morano dès qu’elle aborde des sujets un tant soit peu technique du domaine social. Quelles sont les contributions qu’il apporte ? Il nous fait par de ses connaissances incommensurables, gracieusement, quelle générosité, comme l’impôt sur les sociétés par exemple. Selon lui, les taux d’imposition s’appliquent sur le bénéfice. Pas exactement. Il convient dans un premier temps de calculer le résultat de l’exercice qui est la différence entre le total des produits et des charges de l’exercice, à laquelle on rattachera ou non, l’ensemble des charges calculées, dans l’optique d’une continuité d’exploitation. Après les opérations de retraitements (dont l’évaluation des stocks entre autres), il sera possible de déterminer le résultat comptable de N. Cependant, il s’agit d’une donnée économique et non fiscale (grande nuance). Il conviendra par conséquent, de procéder aux autres retraitements (réintégrations, déductions) (prise en compte des dispositions de la nouvelle loi fiscale entre autres) pour déterminer le résultat fiscal. On peut très bien être en perte comptablement et en bénéfice fiscalement et inversement. Par ailleurs, de 0 à 38120, le taux de l’is est de 15% seulement et non 33% (pour le PME PMI).
Deuxième assertion du mickey : » un journaliste un peu plus futé que les autres a fait la remarque à Mélenchon qu’en France les charges étaient d’environ 100% du salaire net.« Une fois de plus, il aurait pu prendre la peine déjà de réfléchir, puis de compter mais ça, c’est fatiguant. Cette allégation fait partie de la panoplie des bobards que le MEDEF répand en permanence sur tous les médias mainstream. C’est de l’intoxication cérébrale pure et simple. Donc au lieu de citer, un laquais, un larbin du Medef (ex CNPF), il faut qu’il revienne sur terre.
En effet, il s’avère que les cotisations sociales sont ainsi composées.
Elles sont de deux ordres comme vous le savez : salariales et patronales.
En l’état actuel des taux de cotisations sociales et de la réduction dite »Fillion« (anciennement réduction bas salaires) : le cumul des cotisations patronales pour un salarié rémunéré au smic est presque négligeable. Autrement dit, du fait de cette réduction, les cotisations patronales pôle-emploi (4% d’assurance chômage + 0.30% d’ags) et caisse de retraite complémentaire ( 4.50% d’arrco + 1.20% d’agff ) représentent pour la société : zéro euros.
Le calcule de la réduction bas salaire requiert (pour des entreprises de moins de 19 salariés) l’usage de la formule suivante :
Pour ces entreprises de 1 à 19 salariés, l’allègement se calcule à partir de la formule suivante :
Coefficient = (0,281/0,6) × (1,6 × SMIC calculé pour un an(*)/ rémunération annuelle brute - 1)
(*) soit le Smic horaire multiplié par 1 820 (ou le résultat de la formule suivante : 12 X 35 x SMIC horaire x 52/12
Cependant : a titre exceptionnel, le coefficient maximal de 0,281 continuera de s’appliquer pendant 3 ans aux gains et rémunérations v ersés par les employeurs qui, en raison de l’accroissement de leur effectif, dépassent au titre de l’année 2008, 2009, 2010, 2011 ou 2012, pour la première fois, l’effectif de 19 salariés.
Vous pourrez calculer le montant de la réduction »Fillion« d’un salarié rémunéré au Smic en prenant pour base le brut soit : SMIC horaire brut = 9,22 € soit 1 398,37 € / mensuel.
N’oubliez pas de calculer le montant des charges sociales patronales URSSAF :
1- base salaire total :
assurance maladie, maternité, invalidité, décès, etc : 13.10%
vieillesse déplafonnée : 1.60%
allocations familiales : 5.40%
accident du travail : au minimum 1%
fnal : 0.10%
versement transport : au minimum 1%
2- base plafonnée (mais comme on est loin du seuil de la tranche A c’est pareil)
vieillesse plafonnée : 8.30%
Totalisez et ..... vous constatez qu’un salarié rémunéré au smic fait supporter un coût faible à la structure. En conséquence, faire passer le smic à 1700€ (en changeant bien évidement les formules de calcul afférentes) c’est très loin d’être un coût soit-disant »insurmontable« pour la majorité des PME PMI en France. En raisonnant, toutes choses égales par ailleurs, changez le montant de la rémunération dans votre feuille excel et comparer les résultats.
D’ailleurs, il serait grand temps que le financement de la sécurité sociale incorpore non plus comme seule base le montant brut des salaires mais une cotisation ayant comme assiette l’excédent brut d’exploitation de l’exercice. Un gouvernement de progrès devrait l’incorporer à son programme mais curieusement Flamby l’ignore.
Kalagan est trop flemmard, incapable de lire un bulletin de salaire, le calculer : c’est hors de son entendement. Alors ? Alors il raconte des cracks, des bobards. Persuadé des arguments qu’un baltringue aux ordres répand à qui veut gober ces affirmations, par simple soucis du confort. Et comme les sots : il avale tout.
Quant à la bande de réac qui est aux commandes, ils préfèreraient revendre leurs mères sur Ebayplutôt que d’engager de véritables mesures équitables, de redressement du pays. »