Règle n°1 :
En économie il vaut mieux avoir tort avec tout le monde que raison tout seul.
Donc dans un monde « globalisé » (terme à la mode que j’apprécie peu) duquel tout autre système que le capitalisme a disparu, il semble qu’il est impossible de choisir une autre voie que la concurrence et le travail.
Dès lors, chacun se considérant le centre du monde réclame plus de souplesse, moins d’impôts, moins d’État... Mais très vite et souvent en même temps, plus de routes (pour transporter les marchandises), plus de consommateurs (pour acheter la production), plus d’État (pour mettre des batons dans les roues des vilains concurrents, pour allez placer des contrats à l’étranger à grands coup de subventions publiques [airbus, chantier de TP...].
Notre système est pourri de l’intérieur. Ce pourrissement provient de la régulation des rapports sociaux par l’argent, la monnaie. Et le travail apparait comme la seule façon de « faire » de l’argent. L’argent devient donc un instrument de domination. Le capitaliste (celui qui détient les moyens de production) devient alors le maître d’antan et le prolétaire (salarié aujourd’hui) ne peut que vendre sa force de travail. Il s’en suit un rapport dominant-dominé. Si vous ajoutez à cela un contrat qui peut se rompre sans motif vous transformez le salarié en simple marchandise, en flux à gérer, en coût, en investissement.
C’est une bien basse vision de l’humain. Pourtant c’est la vision dominante.
Face à cela tout le droit du travail repose sur la nécessaire égalité qui doit règner entre les individus et tente de la rétablir en reconnaissant des droits plus protecteurs pour le salarié.
Tout contrat quel qu’il soit doit reposer sur une liberté de s’engager ou non librement et sur la négociation des clauses du contrats. Un taux de chômage élevé et un revenu reposant uniquement sur le travail ne peut conduire qu’à une exploitation des salariés au profit du capital.
Une réorganisation globale de notre société doit intervenir faute de quoi les salariés de plus en plus éduqués et formés ne pourront tendre qu’à la révolte.
Je vous invite à ce sujet à lire mon billet :