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Stigmatiser les entrepreneurs est une erreur capitale, renoncer au CPE en serait une autre

Personne ne peut promettre à quiconque un travail illimité. La sécurité absolue d’avoir un emploi demain est une utopie. Demander à des patrons, donc des employeurs, de garantir un travail perpétuel à leurs employés, sous une forme ou une autre, sans tenir compte de paramètres qualitatifs économiques et humains fluctuant dans le temps, est la pire chose qu’on puisse imaginer.

Je souhaite exprimer une idée très simple, le plus clairement possible, sans ambiguïté.

Personne ne peut promettre à quiconque un travail illimité. La sécurité absolue d’avoir un emploi demain est une utopie. Demander à des patrons, donc des employeurs, de garantir un travail perpétuel à leurs employés, sous une forme ou une autre, sans tenir compte de paramètres qualitatifs économiques et humains fluctuant dans le temps, est la pire chose qu’on puisse imaginer. Ce n’est tout simplement pas possible, dans notre système économique global.

Par contre, on peut parfaitement affirmer sans se tromper que l’objectif évident des patrons - je préfère le terme plus moderne d’entrepreneurs - est de maintenir et de développer leurs activités. Pour y parvenir, ils doivent nécessairement embaucher des collaborateurs, et donc créer des emplois. Si les collaborateurs qu’ils embauchent sont des éléments qualitatifs, l’activité est d’autant plus stimulée, tout le monde y gagne par principe.

Nous parlons là des entreprises très petites, moyennes, petites industries, des artisans et des travailleurs indépendants, qui composent l’écrasante majorité des entrepreneurs. J’écarte bien sûr de mon raisonnement les quelques acteurs majeurs internationaux, généralement cotés en bourse, qui ont un mode de gestion des personnels humains déplorable, bien entendu. Parlons donc de choses à échelle humaine. Parlons de la réalité que vivent la quasi-totalité des patrons, qui n’est pas du tout la même réalité que celle des très grosses entreprises.

Les hommes et les femmes qui entreprennent sont des individus qui aspirent sans doute plus que d’autres à la liberté dans toutes ses formes, et qu’il faut maintenir libres. En contrepartie de quoi ils stimulent l’économie du pays et peuvent même transmettre leur passion d’entreprendre, pouvant ainsi créer une émulation au sein de la population, visant à toujours plus d’activité, et donc à plus d’emplois. Plus vous les enfermerez et leur ferez subir des contraintes, moins ils seront combatifs, moins ils seront motivés, moins ils investiront leur énergie, et moins ils agiront pour la cause commune, ou en intégrant d’autres individus à leur dynamique. Comme ils forment la seule et unique puissance créatrice d’emplois, en les bridant, on doit s’attendre à faire face à de sérieuses difficultés, et les mots sont probablement trop faibles.

Les entrepreneurs ont toujours besoin de respirer et d’avancer. Tant qu’on ne les étouffe pas, ils resteront productifs en termes de projets nouveaux, et donc d’emplois nouveaux. Malheureusement, désormais, ils sont déjà en passe d’être asphyxiés.

Aujourd’hui, les entrepreneurs subissent plus que jamais les pires pressions individuelles, et on se demande bien comment il est encore possible pour eux de les surmonter. Pression économique d’abord, ils voient leurs activités diminuer et ne parviennent pas à faire face à la concurrence internationale, européenne ou locale, souvent scandaleuse, déloyale, inéquitable et injuste. Pression sociale ensuite, ils sont critiqués et montrés du doigt par 70% de la population qui estime qu’ils ne pensent qu’à eux, et qu’ils se moquent bien de l’avenir de leurs employés, on dit d’eux qu’ils s’enrichissent sur le dos de leurs salariés, qu’eux sont les riches, et les autres les pauvres. Pression fiscale également, leurs entreprises et eux-mêmes sont soumis à des taxes directes et indirectes qui dépassent le seuil de la décence. Pression financière, avec des charges fonctionnelles, structurelles, salariales, et patronales toujours plus importantes, ne cessant jamais de grimper, les coûts augmentent systématiquement et perpétuellement, les banquiers serrent les vis, et chaque jour il faut faire face à de nouvelles difficultés (pour 1000 euros payés nets à un employé, il en coûtera plus de 2500 euros au patron, charges salariales, patronales, mais aussi fonctionnelles, opérationnelles et de formation incluses, donc bien plus du double). Pression psychologique finalement, avec des troubles comportementaux légitimes dans de telles conditions, qui peuvent avoir des conséquences multiples sur le plan relationnel vis-à-vis de leur entourage, de leurs salariés, de la population, de la justice, de la politique, du gouvernement, du système tout entier (des sentiments divers comme le doute, la suspicion, la méfiance, l’inquiétude, la paranoïa, la désolation, la déprime, l’incompréhension, la rupture peuvent légitimement prendre naissance lorsque des situations complexes s’installent dans la durée, bloquant ainsi l’individu dans une sorte d’impasse dans laquelle il ne peut ni avancer ni reculer sous tout le poids de sa structure qui lui pèse, phénomène pouvant conduire à la liquidation de sa société et à sa faillite personnelle). Tout ceci serait insupportable à vivre pour la grande majorité des personnes. Pourtant, il y a une catégorie de gens, les entrepreneurs, pour qui c’est désormais le lot quotidien.

Gardons toujours à l’esprit qu’un employeur est un individu qui va prendre des risques majeurs pour lui, pour sa famille, et pour les gens dont il a la charge et la responsabilité.

Aujourd’hui, par le fait d’innombrables causes et conséquences que je ne vais pas lister car on en connaît tous au moins deux ou trois qui nous sembleront évidentes en fonction de nos propres expériences, il y a une "crise de confiance profonde" entre les employeurs, la population et le pouvoir politique.

En réalité, ce qui se passe est simple. Les gens cherchent des responsables au fait qu’il n’y ait pas suffisamment de travail, et que le peu de travail qu’on peut trouver soit sous-payé, et souvent précaire. Les entrepreneurs sont stigmatisés, on considère qu’ils portent une responsabilité importante dans le marasme social. Pourtant ils sont également des victimes, à leur niveau. Je sais que c’est difficile à admettre, mais on ne peut pas reprocher à un entrepreneur de vouloir protéger ses investissements, sa création, ce qu’il considère comme ses projets, ses idées, et le temps et l’énergie qu’il aura dû consacrer à la réalisation de ses rêves ou de ses passions. La plus grande difficulté pour les décideurs, c’est d’avoir des perspectives claires et sécurisantes, de la visibilité devant soi, et de pouvoir faire marche arrière quand cela devient nécessaire pour la survie de l’outil de travail. On ne peut pas demander aux entrepreneurs de voir dans un brouillard épais, tout en se déplaçant avec des boulets solidements fixés à leurs deux jambes.

Dans le système économique tel qu’il existe aujourd’hui, quand l’activité augmente, il me paraît évident qu’on doit pouvoir embaucher, et créer des emplois libérés de toute contrainte irréaliste, illogique ou farfelue, et quand l’activité économique baisse, on doit pouvoir alléger les structures, ce qui leur permettra par ailleurs de rebondir ultérieurement au moment propice, regénérant de l’emploi. Dans un système fermé, pour une structure donnée, on ne peut pas être certain d’un accroissement constant, régulier et d’un cadre sécurisé qui pourrait garantir l’emploi et augmenter de manière permanente l’embauche.

En expliquant cela, je fais simplement preuve de bon sens. Penchez-vous une seconde sur la question en toute objectivité, et regardez les choses en face pour le comprendre.

Par ailleurs, j’ajoute qu’on ne doit pas considérer que l’emploi soit un dû, il doit se mériter. En contrepartie il doit bien entendu être rétribué loyalement, honnêtement, équitablement et de manière juste, dans le respect de toutes les parties.

Je sais que les syndicats vont avoir un peu de mal avec moi sur ce sujet sensible, mais il ne m’a pas semblé qu’un seul syndicat ait pu créer un jour un seul emploi dans le cadre d’un projet d’entreprise qu’il aurait mené, depuis l’idée originale jusqu’à la création de la structure, en n’ayant jamais à critiquer les contraintes qu’il aura à subir.

Mon sentiment profond est que les syndicats sont en dehors des réalités, et ils n’ont plus aucune légitimité à mes yeux, ils polluent et parasitent le système, corrompent les idées des salariés, et finissent par les tromper. Les syndicats sont à repenser totalement. Mais c’est un autre débat.

Pour en revenir à l’initiative, le mécanisme est toujours le même. Des entrepreneurs ont des idées pour développer l’activité. Ils mettent sur pied leurs projets avec leur énergie et leurs ressources financières. Ils chercheront à recruter des collaborateurs qui devront nécessairement être des gens formés et adaptables, fiables, loyaux, honnêtes, intègres, et bien sûr travailleurs, avec une conscience professionnelle et un sens du respect partagé. Ensuite, comme dans toute entreprise humaine, des difficultés peuvent survenir, et il faut pouvoir revenir en arrière de façon intelligente et responsable.

Depuis un certain temps déjà, force est de constater qu’il devient de plus en plus difficile de trouver sur le marché des demandeurs d’emploi motivés par le travail, formés à la réalité de l’entreprise, loyaux, honnêtes, intègres et respectueux, notamment dans les catégories des nouveaux entrants.

Une majorité de jeunes qui cherchent du travail n’ont aucune idée de comment travailler, comment être productif, des attentes des employeurs, de ce que signifie la conscience professionnelle, de ce que signifie l’implication en entreprise, le travail collaboratif, le respect de la hiérarchie, l’investissement fait par les autres pour soi, la rentabilité. La plupart ne savent pas correctement ni lire ni écrire, et ne disposent pas des ressources élémentaires pour s’intégrer dans un cadre professionnel "en production", dans la réalité de terrain. Les entreprises ont besoin d’éléments opérationnels. Le système leur propose des jeunes "qualifiés" à tout, sauf bien sûr à être prêts à travailler.

D’un côté vous avez des employeurs qui ne parviennent pas à impliquer les jeunes dans leur démarche d’entreprise, et de l’autre côté vous avez des jeunes qui veulent travailler le moins possible, pour gagner le plus possible, et immédiatement. C’est encore faire preuve de bon sens que de faire cette constatation, qui débouche sur une impasse absolue.

Au milieu, vous avez la machine à produire des travailleurs, le système éducatif.

Pour bien comprendre le fond du problème, il faut déjà admettre que le système éducatif français est calamiteux. Les enseignants et professeurs sont déprimés par l’incapacité qu’ils ont à faire leur travail de transmission des connaissances, sans parler de l’amélioration des connaissances déjà acquises. Dans bien des cas, les élèves sont désintéressés, insolents et irrespectueux, condamnant ainsi toutes les démarches éducatives, ils n’ont pas conscience de ce qu’est le travail, de ce qu’il implique comme démarche personnelle. La productivité du système éducatif français (sous-entendu à générer des individus responsables et consciencieux) est anéantie.

Aujourd’hui, les écoles, les lycées et les universités sont des garderies. Les professeurs sont de simples animateurs, presque des surveillants dans un environnement turbulent et improductif. Un système qui coûte une fortune aux actifs, pour un résultat déplorable, miséreux, je dirais.

Par ailleurs, les élèves pourraient en apprendre plus sur l’Internet, et plus vite, que pendant une session de cours en classe.

On ne parvient pas à transmettre les connaissances de base aux élèves, comment peut-on imaginer pouvoir les intéresser au travail ? Admettons que la "qualité moyenne" d’un jeune à la recherche d’un emploi, et son "aptitude" au travail soient loin de pouvoir convaincre un employeur. A qui le reprocher ? Au système éducatif trop laxiste, aux parents qui baissent les bras, aux politiques qui se succèdent sans jamais oser réformer, aux jeunes eux-mêmes et à tout ce qui fait que nous sommes tous dépassés par les évènements, tant tout est de plus en plus complexe.

Bien entendu, tous les jeunes qui entrent dans le marché du travail ne sont pas des illettrés, ne sont pas mal élevés ou irrespectueux, et ne sont pas des incapables, mais une proportion non négligeable et croissante d’entre eux le sont désormais. Les employeurs le savent, ils ne peuvent donc pas négliger ce paramètre au moment de l’embauche, et les conditions actuelles légales font qu’un employeur a deux possibilités, soit il ne se trompe pas et il embauche un collaborateur dont il va être fier, et dont il n’aura jamais à se plaindre, soit il se trompe et il va connaître des situations conflictuelles aux conséquences multiples et déplorables, parce qu’il ne pourra pas facilement s’en détacher.

Prenez connaissance des dossiers qui sont traités dans les institutions prud’homales. Ecoutez les patrons scandalisés qui affirment qu’ils n’embaucheront plus jamais personne, et surtout plus des jeunes, parce qu’ils ont eu à se défendre face à un employé à qui les syndicats expliquent qu’il aura toujours gain de cause et qu’il ne faut pas hésiter à attaquer son ex-employeur (jackpot à la clé).

La rupture de confiance est un fait, c’est désormais inutile d’en débattre. C’est un fait de société avéré pour qui est observateur.

Un employeur ne pourra plus prendre de risques avec un nouvel entrant dès le premier jour et pour une durée indeterminée, sans avoir pu expérimenter avec lui son chemin dans l’entreprise, et construire peu à peu une confiance quand c’est possible, surtout dans les entreprises qui ont moins de 20 salariés, et je le répète, il s’agit de l’écrasante majorité des cas.

Je considère que la confiance se mérite et se gagne avec des preuves et des engagements, et sur une période longue. Une période d’essai de 30, 60 ou même 90 jours ne permettra jamais de se faire une idée précise et juste, et ne laissera à personne le temps de créer un climat de confiance et de sérénité, propice à la prise d’initiatives et de risques maîtrisés.

Les employeurs ont désormais besoin de s’assurer qu’ils peuvent à la fois faire confiance à l’avenir et à leurs futurs employés, sans quoi ils ne créeront plus d’emplois parce qu’ils ont des craintes légitimes et fondamentales.

Le gouvernement français propose un CNE et un CPE pour les jeunes de moins de 26 ans, des contrats à durée illimitée, qui présentent la particularité de pouvoir être rompus par l’une ou l’autre des parties presque sans condition au cours des deux premières années.

Voilà de nouveaux "outils" qui pourraient permettre de redonner un peu de confiance et d’énergie aux employeurs, qui pourront ainsi décider d’embaucher des jeunes, de financer leur formation et de leur donner une expérience à faire valoir plus tard s’ils ne restent pas dans l’entreprise. Les jeunes, en retour, devront faire preuve de respect, de vélocité, d’implication et de capacité d’intégration, c’est bien la moindre des choses quand on a gagné un premier emploi, un deuxième ou un troisième, qui sont autant de nouvelles expériences qui marqueront le début de leur vie professionnelle.

Avec de tels "outils", l’entreprise sait qu’elle a deux ans pour s’assurer que son nouvel élément s’intègre parfaitement à son nouveau travail, et qu’au pire si l’intégration échoue, elle peut mettre un terme à l’embauche (ce qui semble bien légitime, d’autant qu’à ma connaissance, il n’existe pas d’entrepreneurs qui investissent sur des collaborateurs avec un objectif de s’en séparer moins de deux ans plus tard, ce qui serait contre-productif et illogique), et le jeune employé bénéficie d’une période de deux ans pour s’intégrer et pour montrer qui il est vraiment, reconnaissant pour le travail qu’on lui offre, dans la mesure où il a accepté de le faire.

Je vais vous le dire comme je le pense. Quand on expérimente la relation humaine, le contact étroit avec les gens, le rapport employeur/employé, deux ans, ce n’est pas trop long pour savoir si on a affaire à quelqu’un de bien, et pour l’un, et pour l’autre ; c’est une durée idéale pour décider à terme d’intégrer définitivement l’employé si l’expérience a été fructueuse.

Ces nouveaux contrats ne sont pas la solution au problème de l’emploi ni à celui de la crise économique, mais constituent des éléments de réponse. Avant de renoncer à une initiative, il vaut mieux parfois l’éprouver. Et si en plus, par miracle, les charges des entreprises pouvaient baisser de manière significative en contre-partie d’embauches solides, nous pourrions dire que nous avançons.


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59 réactions à cet article    


  • gmt (---.---.193.109) 20 mars 2006 11:53

    je suis un entrepreneur et je trouve que tout ce que vous racontez est de l’idéologie en barres et des poncifs très laborieusement exposés


    • (---.---.129.40) 20 mars 2006 15:21

      Ah oui ? Et en quoi etes vous entrepreneur ? quel secteur d’activité ? quelle région ? combien d’employés ? Quelle esxpérience ? Quelle formation ? Facile d’écrire un petit commentaire bidon de deux lignes


    • gmt (---.---.38.225) 20 mars 2006 17:01

      Vous avez tout à fait raison : votre commentaire fait deux lignes et demi et est donc plus pertinent que le mien


    • mada (---.---.124.133) 21 mars 2006 11:56

      je suis entrepreneur et me reconnais totalement dans cet article, je ne comprends la dureté et le rejet faits par cette critique !


    • titi (---.---.122.242) 20 mars 2006 11:58

      Mais oui, supprimons toutes les charges, supprimons le code du travail qui protège les salariés et abolissons même le smic, après tout c’est un frein à l’embauche.

      Supprimons donc l’Etat (sans les charges il ne peut plus rien faire) en même temps. Comme ça on ne payera plus d’impots inutiles qui servent à payer des fonctionnaires qui par définitions sont tous des branleurs ? Et les entreprises embaucherons.

      De toutes façons on n’a pas le choix, c’est ça hein ????

      NON MAIS ARRETEZ AVEC VOS DISCOURS NEO-LIBERAUX FATALISTES ! PAR PITIE STOP !!!


      • Gio (---.---.162.36) 20 mars 2006 12:10

        Et, pour votre part arrêter de rêver à un monde abstrait, peint en rose.

        La manque total de réalisme, de connaissance de l’économie et de ses règles de base de la part des intervenants anti CPE me glace.

        Vous restez dans l’utopie marxiste qui a montré avec éclat partout dans le monde ses bienfaits. Vive Castro, vive Mao et consorts.


      • (---.---.45.5) 20 mars 2006 18:20

        ATTENTION, en France on a les néo-liberaux qu’on mérite, c’est à dire des gens qui crachent sur l’Etat et qui empochent les cadeaux du CPE


      • Rage Rage 20 mars 2006 12:00

        CV plus que pompeux et très faux. Article hors du coup. Bref, à vite oublier.


        • (---.---.129.40) 20 mars 2006 15:26

          Pourquoi condamner d’un revers de main et lancer un simple anathème ? Argumentez si vous n’etes pas d’accord avec l’auteur, exposez votre point de vue. Après tout, un forum c’est fait pour ca, pas pour recueillir des invectives dignes des ayatollahs


        • pierrarnard (---.---.180.145) 20 mars 2006 12:25

          Mais qu’avez vous donc entrepris vous meme pour poser emphatiquement de tels poncifs retrogrades ???? S’il vous faut deux ans pour juger de la valeur de quelqu’un cela me parait incompatible avec la vivacité,l’esprit de decision et le gout du risque propre à l’esprit d’entrepreneur.Les situations précaires n’ont jamais permis a l’individu de donner le meilleur de lui meme, c’est le niveau bas de la pyramide de maslow et le cpe bloquera l’escalier pendant 2 ans. Vos propos sont très éloignés de ce que laisserai supposer votre profil.... Je ne vous embaucherai pas....


          • Démosthène (---.---.32.39) 20 mars 2006 12:38

            Salut, C’est ça votre idéal ? Reporter toute la résponsabilité des risques et des mauvais choix patronaux sur les salariés durant 2 ans ? Belle perspective pour « ceux d’en bas » @+


            • (---.---.6.29) 22 mars 2006 18:27

              Ce n’est pas un idéal. C’est du pognon


            • titi (---.---.122.242) 20 mars 2006 14:16

              Dans la politique, deux grandes idéologies s’affrontent. Celle des libéraux pronent un désangagement de l’état et une déréglementation maximale pour faire sauter toutes contraintes (aussi bien coté employeur qu’employé d’ailleurs). L’idéologie sociale passe par une protection de l’individu. Ces deux idéologies tendent au même idéal, ce fameux intérêt général. Sauf que visiblement, dans le cas du libéralisme, il n’y a de limite à rien. Par exemple, ca ne gêne personne qu’un type gagne 1000 fois plus qu’un autre, c’est le marché qui décide de tout. Là où les libéraux ont marqué des points c’est qu’ils ont réussi à faire croire à énormément de gens que le libéralisme était obligatoire, que c’est la seule chose qui marche. Ils ont réussi à faire croire que les non-libéraux sont des fous d’extreme gauche.

              En tout cas, on le voit bien, le libéralisme ne marche pas. Ca ne fait qu’augmenter les inégalités. Et ce du point de vue national comme mondial. Je crois que tout comme le communisme de l’Est après la guerre, le libéralisme finira par chuter. En tout cas, c’est l’espoir qu’il nous reste à tous.

              Au fait, Monsieur, j’imagine que vous trouvez ça normal que les actionnaires voient leurs actions augmenter quand l’entreprise licencie pour maximiser ses profits ? C’est désolant, tout simplement.


              • Fred (---.---.155.75) 20 mars 2006 15:04

                Si je ne trouve pas normal que les actionnaires s’engraissent en licenciant (d’ailleurs l’auteur de l’article l’a aussi dit, peut etre l’avez vous ausculte pour pouvoir ecrire votre dernier commentaire), force est de constater que les petits patrons sont ceux qui creent l’emploi en France et qu’ils ne sont pas aides ou proteges. On leur demande de procurer de la stabilite avec leur argent dans un marche instable.


              • Gio (---.---.91.178) 22 mars 2006 10:14

                Celui qui gagne 1000 fois plus c’est un patron ou un footbaleur ?


              • (---.---.31.25) 22 mars 2006 17:28

                ça dépend : du footbaleur et du patron


              • Philippe Philippe 20 mars 2006 14:52

                A Titi,

                pour créer de l’emploi marchand (pour l’emploi d’Etat il faut retourner au communisme), il faut de la croissance (sauf si on se sépare des gens en place). Pour avoir de la croissance, il faut vendre plus et mieux que l’on vendait avant.

                Comme nous sommes dans un monde sans frontière - ou presque, il faut exporter comme on importe.

                Et il faut la même souplesse ou une souplesse proche du voisin.

                le monde étant libéral - avec toutes les nuances que l’on veut entre la Chine, l’Inde, les Etats-Unis, la Turquie, etc - il faut être au moins comparable. Comme nous, en supermarché, nous achetons le mieux et le moins cher, dans le monde c’est pareil.

                Et si une entreprise, ou un Etat, est dès le départ plus chère ... elle meurt.

                Désolé, mais l’idéologie sociale n’exsite plus qu’en Europe ... et la croissance de l’Europe est la plus faible du monde ... Appelez le systèeme économique mondial « libéral » ou d’un autre mot, c’est le systèeme actuel « ouvert » et universel. Et la France ne peut plus revenir en arrière.

                « Same player shoot again » n’existe pas en économie.

                PS : dites aux Chinois et aux Indiens soit 2.6 milliards d’habitant que le système économique « ouvert » est mauvais pour eux ...


                • (---.---.129.40) 20 mars 2006 15:38

                  C’est ce qu’a conclu Deng Xiao Ping en Chine, après être allé voir, humblement, ce qui faisait réussir d’autres pays, à l’issue de décenies de maoïsme qui tenait la Chine pour phare du monde. Et la Chine s’est développée. L’Orient n’est plus rouge mais la Chine monte en puissance, les Chinois s’enrichissent.

                  Suggérons donc à ceux qui fustigent libéralisme, mondialisme et qui considèrent la France comme phare du monde ( peuple le plus intelligent de la terre, pays que le monde entier envie, meilleure sécurité sociale, meilleure éducation nationale etc....) de sortir de l’Hexagone et de voir le monde tel qu’il est et non tel que certains philosophes du XIXeme siècle le voyaient.


                • (---.---.122.242) 20 mars 2006 16:32

                  L’exemple chinois ne me tente pas du tout pour la France.

                  Sans en arriver à l’excès chinois, on peut observer l’exemple américain. Est-ce ça la réussite économique : une proportion toujours plus grande de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, pas de protection sociale (ce qui au passage implique que ce sont les faibles qui en souffrent), pas d’assurance chomage, etc. Veut-on que la loi du « marche ou crève » soit la règle de base chez nous ? Si non, alors il faut s’en protéger.

                  Et ce n’est pas parce que l’idéal n’existe pas qu’il ne faut pas essayer de s’en approcher. Et ça demande du courage.


                • Fred (---.---.155.75) 20 mars 2006 16:53

                  Meme si vous avez raison dans le sens ou le gouvernement Americain procure moins de social qu’en France il faut arreter avec les faux cliches.

                  Il y a une protection sociale pour les plus pauvres, ca s’appelle le Medicaid. C’est sur ce n’est pas le top mais ca existe. Il y a le chomage mais il est limite a 6 mois et autour de 300$/semaine ; en moyenne quelqu’un reste au chomage 4-5 mois la-bas.

                  La-bas, les pauvres sont plus dependants de la generosite des autres que celle du gouvernement.


                • ni-ni (---.---.216.46) 20 mars 2006 17:39

                  vous dites que l’« exemple » chinois ne vous plais pas :) je peut le comprendre, personne n’apprecie de devoir baisser son niveau de vie ! « je voudrai etre beau, jeune et riche dans un monde parfait » là vous etes pour, comme tous le monde ! .... après les rêves viennent le réveil et la on fait quoi ?? la france contre le reste du monde ?? .... je doute que ça marche ! deja en 81 on a tenter le coup « et hop une relance keynesienne » tout seul contre le reste du monde.... on a juste financer sony and co...rappellez vous le bloquage des magnétoscope a poitiers, d’accord ça a moins de gueule que charles martel mais enfin on fait avec ce qu’on a !... tiens en voila une expression qui me plait « on fait avec ce qu’on a »... Malheureusement on a un monde libéral, compétitif et on a plus les moyens de la politique des 30 glorieuses ...


                • Sam (Paris) (---.---.108.229) 20 mars 2006 15:02

                  Mon cher Olivier, les commentaires à votre article sont la preuve, s’il en était encore besoin, que les français vivent dans un rêve provoqué par 25 ans de mensonges. J’ai été entrepreneur 35 ans de ma vie et peut comprendre ce que vous développez dans cet article.

                  Ce que ne voient pas ceux qui vous fustigent c’est que la France est devenue la risée du monde, il suffit pour s’en apercevoir de faire des affaires en dehors de France ou avec des clients étrangers, c’est désolant je sais mais c’est comme cela. De Chirac aux syndicats ouvrier en passant par le parti Socialiste et l’Unef, tout ces gens sont d’accord : nous avons le meilleur modèle social, ce qui est curieux c’est qu’aucun autre pays au monde ne nous l’ai piqué ou s’en est même inspiré.

                  La politique économique et sociale française est un cas d’école pour les professeurs de Stanford, mais l’on va sûrement me dire qu’encore une fois les américains n’ont rien compris avec leur Coca et leur McDonald et que c’est un miracle si les EU est la première puissance du monde avec les meilleures universités qui soient.

                  Mais comme dit justement le dicton « il n’est pire sourd que celui qui ne veut entendre »


                  • Cmoi (---.---.35.129) 20 mars 2006 22:14

                    C’est vrai que les américains ont tout compris avec leur intervention en Afghanistan et en Irak !! La France est la risée du monde mais le 2ème pays en destination de vacances et le pays européen préféré des anglais, allemands pour la résidence secondaire. Vous avez oublié un petite point : Si le PS, l’UNEF, les syndiacts ouvriers sont les appareils politiques et syndicaux les plus bêtes du monde ; Que doit-on dire du patronat français ???Le plus intelligent du monde ??


                  • Gio (---.---.91.178) 22 mars 2006 10:22

                    Vous mélangez tout. La France économique est bien souvent réellement la risée de beaucoup de pays quant à son dynamisme bridé par des lois d’une lourdeur étonnante.

                    Le fait que la France soit un pays touristique, cher, n’a rien à voir avec le sujet !


                  • Christophe (---.---.47.5) 20 mars 2006 15:22

                    Quelle vision complétement obsolète de voir le monde du travail !

                    Il n’y a pas à stigmatiser ni les entrepreneurs, ni tout autre partenaire du monde du travail ; ils continuent à construire ensemble les consitions réalistes du travail quand nos gouvernants leur laisse la main et là je parle autant du CPE / CNE que des 35 heures. Sur ce point, vous semblez complètement hors du coup.

                    Les contraintes des entrepreneurs sont connues, identifiées et votre propos ne met en évidence que la vision à très court terme de notre premier ministre. On ne règle pas un problème avec le CPE, on le déporte.

                    Le but ne consiste pas à conserver 10% de chômeurs avec moins de jeunes (donc un report sur d’autres classes d’âge), mais bien de faire baisser le chômage. Alors arrêtons ces discours dogmatiques.

                    Il faut bien discerner la prise en charge du risque pour maintenir un certain niveau soiétal, tout en laissant le risque d’entreprendre aux entrepeurs. Croyez-vous réellement que l’intérêt d’un salarié va à l’encontre de ceux de son entreprise ? Il faudrait être idiot de le penser.

                    Votre propos sur l’enseignement est plus que stigmatisant. Devons-nous supposer que vous avez appris à lire, écrire, ... jusqu’à certaines connaissances acquises par la suite en dehors du cursus scolaire ? Nous sommes d’accord sur le fait qu’il y a dégradation des conditions d’enseignement, de la à dire que l’école est une garderie ...

                    Sans compter le procès d’intention que vous faite aux conseillers des prud’hommes dans lesquels siègent, au cas où vous ne le sauriez pas, des représentants patronaux. Si vous saviez le nombre de magouilleurs patronaux qui ne passent pas aux prud’hommes, vous auriez sans doute un autre discours.

                    Les employeurs doivent faire confiance à l’avenir ? Si ils sont soumis aux contraintes économiques, ils ne le peuvent pas. L’économie est une science qui a une temporalité très courte. Si un entrepreneur ne peut pas juger un nouveau salarié sur 3 à 6 mois, c’est qu’il n’a pas la capacité de jugement suffisante. La plupart des entrepreneurs savent le faire (la période d’essai des CDI est la résultante des accords signés par le patronnat et certianes organisations syndicales qui constituent les conventions collectives). Mais c’est vrai que pour vous les partenaires sociaux sont des structures obsolètes.

                    Pour votre conclusion, elle est complètement démagogique. On ne met pas en place un pansement sur une fracture en disant au patient : « attendons quelques mois et nous verrons si finalement ce procédé ne sera pas révolutionnaire pour permettre ensuite de trouver une autre solution à votre véritable problème. » De l’inconscience (ou de l’utopie) totale, à mon sens.


                    • Alain Lefebvre Alain Lefebvre 20 mars 2006 16:36

                      Il est effarant de lire les commentaires de cet article : dites quelque chose de sensé (et le contenu de cet article est très sensé) et on vous récolterez des insultes ! Désolé les gars mais la vérité, c’est qu’on est en plein décrochage, que la France est désormais ridicule aux yeux des autres (j’ai vécu en Floride quelques temps il y a peu et j’ai pu m’en rendre compte...) et qu’on le doit à ces héroïques défenseurs du modèle-social-que le monde-entier-nous-envie. On peut continuer à penser ça comme on peut continuer à marcher sur la tête. Mais si on veut arrêter de rêver tout debout, il est temps de se débarasser de ces bloqueurs professionnels que sont devenus les syndicats.


                      • Henry Moreigne Henry Moreigne 20 mars 2006 17:16

                        Pas d’accord ! Ce qu’on ne dit jamais c’est (en résumé) que dans le monde il y a 2 visions : une vision anglo-saxonne qui ne conçoit l’existence qu’à travers le travail et, un approche latine qui souhaite concilier vie professionnelle et vie tout court. Ajoutons à celà qu’un certain nombre d’individus refusent une résignation prônée hier par la religion et aujourd’hui par les néos libéraux. La politique au sens noble c’est fait pour changer les choses pas uniquement pour les accompagner. le volontarisme est une réponse au fatalisme ambiant. En la matière l’Amérique du sud donne l’exemple. Il est vrai qu’eux par rapport à nous n’ont rien à perdre.


                      • caramico (---.---.227.12) 20 mars 2006 22:16

                        les 3 plus grands syndicats représentent à eux trois 10% des salariés. Pensez-vous que c’est encore trop, et révez vous d’un « syndicat à la chinoise ».

                        Vous leurs accordez plus d’importance qu’ils n’en ont.

                        Les gens qui descendent dans la rue ne sont pas des rouges avec le couteau entre les dents, mais de pauvres gosses qui commencent à se rendre compte du joli monde que vous leur promettez aidés par ceux qui s’en sentent solidaires.

                        Alors arrétez vos poncifs imbéciles, et malgré la recrudescence des articles pro-CPE, ne vous faites aucune illusion,après avoir bien foutu le bordel, et c’est uniquement lui le responsable, le Villepin va la retirer sa loi. Il commence déjà à vouloir l’amender..


                      • (---.---.122.242) 20 mars 2006 18:03

                        Mais justement non, le libéralisme n’est pas une fatalité.

                        Si on pense qu’un système est injuste, il faut essayer de le changer. Et c’est pas parce qu’on est les seuls au début (cas de la France d’après vous) qu’il ne faut rien faire ! Et bien sur, rien ne se fera en un jour, mais les réformes devraient tendre à faire progresser le pays, pas à le faire reculer en augmentant la précarité. Le discours on baisse les charges et on augmente la précarité, on le voit depuis 20 ans, ça ne marche pas ! Enfin si, ça fait s’enrichir une poignée d’individus.

                        Si je peux vous donner un conseil, achetez des actions de votre entreprise, comme ça le jour où elle licensiera votre collègue ou vous même, vous aurez au moins la compensation de voir vos actions grimper !


                        • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 20 mars 2006 18:25

                          À aucun moment dans votre texte vous ne tentez de justifier le fait que l’employeur puisse licencier sans même avoir le courage de le justifier. Or tout licenciement a nécessairement une justification.

                          Je suppose que vous savez que cette justification de la non justification est impossible à présenter, c’est pourquoi vous cherchez à noyer le poisson dans un salmogondis larmoyant à sens unique : une telle mesure d’encouragement à l’irresponsabilité de l’entrepreneur a bien dû être décidé pour le rassurer et sous la pression imbécile de certains ; ce en quoi il dement sur le fond votre plaidoyer en faveur du sens des responsabilités des employeurs. Le CPE pour cette seule et fondamentale raison est doublement méprisant, pour les employés qui sont traités comme des objets de droit et pour l’employeur à qui on fait un tel cadeau empoisonné en donnant de lui une telle « image » de frilosité et de mépris à l’encontre de ses employés. Décidement vous ne comprenez rien au respect de la dignité des hommes pourtant indispensable à toute relation de colaboration. Un tel comportement d’irresponsabilité et de mépris du personnel est, en lui-même, méprisable et digne de voyous incultes, ce que ne sont pas l’immense majorité des employeurs..Il est d’autre part stupide, car tout licenciement reste attaquable en droit, ce qui nécessite une justification pour le défendre !

                          Je précise que je suis depuis plus de 10 ans partie prenante de la direction d’une entreprise qui emploie 80 personnes en Allemagne ; je ne conçois pas ne pas justifier un licenciement auprès du personnel : cela , mon épouse et moi-même (l’entreprise est familiale comme une grande majorité de PME/PMI) nous ferait perdre tout capital de confiance. Cette autorisation est franchement minable et ceux qui en profiteraient seraient indignes d’être chefs d’entreprise..Que Villempin, qui se targue d’être un humaniste ne comprennne pas cela, est proprement renversant. Décidement l’ambition présidentielle peut rendre les meilleurs aveugles et sourds.

                          Il faut réformer le code du travail dans le sens d’une plus grande flexibilité mais par la négociation ; et non pas en discriminant les jeunes, mais en leur assurant une formation et un accompagnement sérieux (on est loin du compagnonage) dont les entreprises ont le plus grand besoin..C’est ce que nous faisons en Allemagne en embauchant nos apprentis (3 à 4 par an) pour les former en 3 ans à tous les services de l’entreprise (polyvalence oblige) et en intégrer la moitié tout en expliquant aux autres pourquoi nous le pouvons les prendre pour le moment ; et ça marche. Pourquoi pas en France ?

                          Un contrat d’indignité


                          • c santus (---.---.223.104) 20 mars 2006 23:07

                            tout à fait d’accord avec vous, il est inacceptable qu’une personne puisse être licenciée sans connaître la raison de son eviction. Que cette raison soit économique, comportementale ou autre, la personne concernée doit être informée, ne serait ce que pour lui permettre de rebondir ailleurs par la suite (en changeant de comportement dans le cas d’une faute ou en choisissant un secteur moins sinistré en cas de licenciement économique).


                          • (---.---.3.21) 21 mars 2006 22:43

                            Je suis d’accord avec vous. Ce contrat CPE est une honte et même je le crains une hérésie économique.

                            Une honte parcequ’il bafoue les droits des travailleurs et une hérésie économique, car sous des prétextes à court terme, les entreprises négligeront de développer leurs ressources humaines.


                          • Libéré (---.---.125.254) 22 mars 2006 20:19

                            1. Pourquoi n’embauchez-vous pas en France avec des contrats de travail français ?

                            2. Le fait que vous ne compreniez pas pourquoi un licenciement n’a pas à être justifié dans le CPE (alors que vous affirmez être impliqué dans la direction d’entreprise) prouve seulement que vous ne connaissez pas le fonctionnement du marché du travail français. Il est évident que le gouvernement préférerait que les licenciements soient justifiés. Mais un licenciement est toujours une épreuve extrêment difficile pour un salarié (c’est une évidence !). Et il est donc naturel que ce salarié trouve ce licenciement injuste et cherche à le contester. Et un motif qui peut être valable à un instant donné, l’est toujours beaucoup moins, lorsque l’affaire est effectivement jugée 1 à 2 ans plus tard (un salarié qui perturbe le fonctionnement d’une entreprisen, ne la perturbe plus quand il n’en fait plus partie !), et surtout lorsque les juges ont face à eux un chômeur (forcément à défendre) et une entreprise. D’où, de nouveau une insécurité qui fait peur aux entreprises et freine les embauches. Donc, il y a 2 attitudes possibles, rester démagogue ou réformer pour que le chômage baisse enfin !


                          • Guigui (---.---.144.116) 20 mars 2006 19:07

                            Et encore des combats d’arrière garde, comme seuls nos chers politiques de droite et de gauche savent en créer

                            Les vrais enjeux au niveau de l’emploi, c’est le départ à la retraite des chefs de TPE ou de PME d’ici à 5 ans : par exemple, dans le département du Gers les 2/3 vont partir ds les 2-3 ans à venir, qui pour les remplacer ? Je peux vous dire qu’ils ne vont pas faire de rabe, vu comment en France on traite les entrepreneurs ; en outre, pour les remplacer, il faut des personnes très motivées et bien formées au métier de chef d’entreprise : ca ne s’improvise pas.ET il faut pas oublier que pas d’entreprise, pas d’emploi. Il faudrait commencer à écouter les petits patrons qui sont loin d’être des exploiteurs, et qui souvent gagnent moins que leurs salaries, tout en bossant les WE compris. Eux ils souhaitent embaucher, ms il leur faut plus de flexibilité ; en revanche, ca sert pas à gd chose pr les multinationales qui ont des gains de productivité en jouant plus sur des réorganisations que sur des délocalisations, comme on veut souvent nous le faire croire.

                            Mais il y vrai que c’est tellement plus facile de disserter sur le sexe des anges et de reporter ses responsabilités sur les autres (en France, sur les patrons)que d’essayer de résoudre des pbs de fond. Dommage, car le monde qui s’ouvre est un monde nouveau, pour lequel tout est à refaire, pour peu qu’on ai le goût d’entreprendre, avec des défis à relever passionants de développement durable (réduction des inégalités nord sud, épuisement des ressources,...).

                            Ms pour ca, en France, on est 30 ans en arriere

                            Guigui


                            • Michel Franceschini (---.---.180.224) 20 mars 2006 19:38

                              Je suis assez d’accord avec l’article d’Olivier. Je pense que le dialogue social en France est mauvais et qu’une des raisons principales en est le refus de coopérer de certains syndicats, principalement la CGT, dont le fonds de commerce est la critique des entrepreneurs parce qu’ils gagnent plus d’argent sur le dos des pauvres employés.Mais le probléme est qu’en parasitant la vie des entreprises, ces syndicats, composés bien souvent de personnes qui ne font pas grand chose dans l’entreprise ou l’administration mais sont protégés, vident la France des emplois industriels par le biais des délocalisations et le poids des dépenses publiques qui font de la France un des pays les plus endettés du monde (situation de faillitte financée par la communauté internationale créancière en particulier la Chine).Il me paraît évident que tout doit être fait pour favoriser l’entreprise et permettre l’amélioration de l’emploi et des salaires comme cela se passe ailleurs qu’en France et, personnellement, je m’en fous que mon patron gagne 100 fois plus que moi si l’affaire tourne bien, mais pas de voir des syndicalistes vivre aux crochets de la sté comme c’est parfois le cas


                              • Sylvain Reboul Sylvain Reboul 20 mars 2006 21:08

                                Favoriser l’entreprise, c’est d’abord le faire sur le plan financier, car le premier problème des PME en France est là et pas ailleurs, il faut changer la politique des banques vis-à-vis des PME ; c’est ensuite défendre une certaine éthique motivante dans l’entreprise ; c’est le rôle principal du chef d’entreprise : une entreprise c’est d’abord une affaire d’hommes ; même le Medef est entièrement d’accord avec mes propos sur le CPE ; c’est dire si cette loi est mauvaise..

                                TOUT CELA POUR DIRE QUE JE N’EMBAUCHERAIS CERTAINEMENT PAS UN CADRE QUI ME TIENDRAIT LE PROPOS DE CET ARTICLE , je craindrais trop que son cynisme à courte vue me casse la baraque, c’est à dire l’esprit de notre équipe et la confiance du personnel. Ceux qui pensent que je parle du sexe des anges sont des arrogants sans cervelle et/ou des crétins diplomés : ils ne connaissent rien aux humains ; ils n’accepteraient pas eux-mêmes d’être licenciés dans de telles conditions de mépris méprisable. Je constate du reste avec une certaine satisfaction, qu’il ne répondent pas à mon argument. Je suppose donc qu’il est imparable et je vous fais le pari que ce licenciement sans motif va disparaître sans laisser de trace sauf dans la conscience des électeurs.

                                Mais le plus grave dans cette affaire c’est que cela va accroître la méfiance qui interdit politiquement les nécessaires réformes vers plus de flexibilité négociée.


                              • éric (---.---.173.240) 20 mars 2006 19:48

                                Règle n°1 :

                                En économie il vaut mieux avoir tort avec tout le monde que raison tout seul.

                                Donc dans un monde « globalisé » (terme à la mode que j’apprécie peu) duquel tout autre système que le capitalisme a disparu, il semble qu’il est impossible de choisir une autre voie que la concurrence et le travail.

                                Dès lors, chacun se considérant le centre du monde réclame plus de souplesse, moins d’impôts, moins d’État... Mais très vite et souvent en même temps, plus de routes (pour transporter les marchandises), plus de consommateurs (pour acheter la production), plus d’État (pour mettre des batons dans les roues des vilains concurrents, pour allez placer des contrats à l’étranger à grands coup de subventions publiques [airbus, chantier de TP...].

                                Notre système est pourri de l’intérieur. Ce pourrissement provient de la régulation des rapports sociaux par l’argent, la monnaie. Et le travail apparait comme la seule façon de « faire » de l’argent. L’argent devient donc un instrument de domination. Le capitaliste (celui qui détient les moyens de production) devient alors le maître d’antan et le prolétaire (salarié aujourd’hui) ne peut que vendre sa force de travail. Il s’en suit un rapport dominant-dominé. Si vous ajoutez à cela un contrat qui peut se rompre sans motif vous transformez le salarié en simple marchandise, en flux à gérer, en coût, en investissement. C’est une bien basse vision de l’humain. Pourtant c’est la vision dominante. Face à cela tout le droit du travail repose sur la nécessaire égalité qui doit règner entre les individus et tente de la rétablir en reconnaissant des droits plus protecteurs pour le salarié. Tout contrat quel qu’il soit doit reposer sur une liberté de s’engager ou non librement et sur la négociation des clauses du contrats. Un taux de chômage élevé et un revenu reposant uniquement sur le travail ne peut conduire qu’à une exploitation des salariés au profit du capital. Une réorganisation globale de notre société doit intervenir faute de quoi les salariés de plus en plus éduqués et formés ne pourront tendre qu’à la révolte.

                                Je vous invite à ce sujet à lire mon billet :


                                • Fred (---.---.28.242) 20 mars 2006 22:00

                                  Virons le CPE mais virons aussi les prudhommes, il y a des indemnites de licenciement ; quand un salarie est licencie l’entreprise lui verse ces indemnites et il est au chomage.


                                  • Cmoi (---.---.35.129) 20 mars 2006 22:06

                                    Je veux m’isncrire en faux sur un poncif que nous entendons actuellement et qui est repris dans l’article d’Olivier Rimmel....les petites entreprises seraient plus humaine dans leur gestion du personnel. Sauf que dans les grandes entreprises, il y a des représentants du personnel et même multinationales, elles doivent respecter le code du travail et tout le code du travail !! Dans les petites entreprises, pas de représentant des salariés.Alors, le code du travail, on s’en occupe comme d’une guigne.Dans ces entreprises et surtout les plus petites, on fait tourner l’entreprise avec quelques stagiaires ...exemples que je connais assez bien en boulangerie ou patisserie...Et j’entends le même son de cloche, par mon entourage, dans les restaurants !!! Alors, stop à l’angélisme du Small is beautiful !!!


                                    • Guigui (---.---.144.116) 20 mars 2006 22:36

                                      De la part du crétin diplomé :

                                      C’est pas sur votre argumentaire, que je posais ce questionnement, c’est au sujet en général de cette bataille manichéenne, droite gauche, aujourd’hui sur le CPE, qui détourne les francais des vrais enjeux : comment faire évoluer une société qui veillit, qui est donc confrontée à un problème démographique important, non seulement des employés, mais aussi des petits employeurs qui font vivre beaucoup de personnes en zones rurales ? Ce type d’économie est très particulier et a été négligé par nos politiques depuis 30 ans. En plus quid des causes profondes du chômage ? Il y a bien sur une formation qui n’est pas forcément adaptée aux besoins. Une mauvaise orientation également. Au niveau des entreprises, vous qui parlez d’une entreprise comme étant d’une affaire d’homme, le problème c’est que les entreprises, en pratique, recrutent sur les diplomes (le culte de l’ingénieur) et non sur la personnalité du candidat, contrairement aux pays anglo-saxons. En pratique également, un profil « atypique » est interdit, à moins de sortir d’une grande école, malgré ce qu’on dit sur le site des multiples entreprises. En outre, si je suis d’accord avec vous sur la nécessité du partage de valeurs pour un travail en équipe performant, le problème, c’est que nous, les jeunes, on sait pertinemment que les valeurs pronées par telle grande entreprise sont le plus souvent du blabla qui ne résiste pas à l’épreuve des faits. C’est aussi ce double langage qui détourne les jeunes des entreprises et qui rend une visibilité restreinte. Ainsi, c’est pour ca que je trouve que ce débat du CPE est stérile car il ne prend pas en compte les causes profondes du chômage.


                                      • marie (---.---.254.73) 20 mars 2006 22:48

                                        De nombreux posts demandent aux salariés d’être réalistes et modernes en arrétant de réclamer le maintien d’avantages scandaleux comme une couverture sociale et des garanties contre les coups du sort (ou de la mauvaise gestion de leurs employeurs).

                                        Le texte d’Olivier Rimmel nous incite à compatir au sort difficile des entrepreneurs « Gardons toujours à l’esprit qu’un employeur est un individu qui va prendre des risques majeurs pour lui, pour sa famille, et pour les gens dont il a la charge et la responsabilité. » : l’entrepreneur d’une certaine façon est un joueur, il prend des risques, il mise pour gagner et il connaît les règles du jeu. Le code du travail, le taux d’imposition, les règlementations diverses font partie intégrante des règles du jeu. Lorsqu’il a un bon jeu et qu’il gagne gros, il propose rarement (spontanément) aux « gens dont il a la charge et la responsabilité » de partager, alors pourquoi veut il que ceux cis partagent ses risques quand il perd ?


                                        • Libéré (---.---.125.254) 22 mars 2006 20:28

                                          Deux petits détails dans votre réflexion : 1. l’entrepreneur perd son argent dans l’expérience. C’est sans doute bien fait pour lui, puisque c’est un joueur.

                                          2. Le salarié perçoit une rémunération pour un travail qu’il a fourni pendant la période de collaboration. Et ça, c’est bien, non ?

                                          Où est le problème ?


                                        • miaou (---.---.100.101) 20 mars 2006 23:03

                                          Moi qui toute ma vie ai vomi le communisme et ce qu’il représentait, je commence à me poser la question de sa pertinence * Il étatit efficace en tant que contre-pouvoir * à l’époque de son effondrement, les progrès de l’informatique n’avait pas encore mis en place des logiciels performants d’aide à la décision (bien utile pour la planification)

                                          Pourquoi pas un système dans lequel par défaut tous aurait un emploi (éventuellement peu intéressant et mal payé) au sein de l’Etat, avec la possibilité pour les entreprises de « débaucher » (à prix d’or)

                                          Je sais, je plane et suis complètement « archaïque » et à côté de la plaque.


                                          • (---.---.226.142) 20 mars 2006 23:05

                                            « Les entrepreneurs ont toujours besoin de respirer et d’avancer. »

                                            je vais me coucher moins bète ce soir. Avant,un question : et les salariés ? ils n’ont ni besoin de respirer ni d’avancer ?

                                            ah ben non, ce sont des poids , hummmm, je vous voir venir.

                                            je ne prendrai meme pas la peine de lire votre sale torchon plein de conneries.

                                            j’espère que vous gagner un max sur le dos des gens pour raconter des imbecilites pareilles.

                                            Parce que sinon, j’ai bien peur que vous soiyez un pauvre c*****


                                            • Bergame (---.---.39.204) 20 mars 2006 23:40

                                              C’est vrai que c’est incroyable. Vous êtes entrepreneur, donc vous prenez des risques, bien. Si ça ne marche pas, vous perdez, et vous perdez effectivement beaucoup. Mais si ça marche, vous gagnez, et vous gagnez beaucoup.

                                              Un de mes potes a monté son cabinet, ça marche bien pour lui, il pense prendre sa retraite autour de 40 ans. Je suis content pour lui. Mais personnellement, je ne suis pas aussi bon commercial que lui, je le sais, tant pis, je n’ai pas monté ma boite et je bosserai sans doute toute ma vie en tant que salarié. TOUT LE MONDE ne peut pas pas monter sa boite, il faut certaines qualités personnelles, une bonne formation, le marché est dur et ça n’est pas évident. Bon.

                                              Mais c’est ça, le jeu ! Si vous ne vous sentez pas les épaules, ne montez pas votre boite. C’est pas le CPE qui vous empêchera de vous planter ! En revanche, si ça marche pour vous, vous gagnerez beaucoup. Et si vous n’acceptez pas ce genre de difficultés, et bien réfléchissez au fait que ce n’est peut-être pas une voie pour vous. Des boites, il y en a 2 qui ferment pour 1 qui se crée, et c’est le cas PARTOUT dans le monde occidental, ça n’est absolument pas propre à la France. Que voulez-vous ? c’est ça les affaires, non ?

                                              Dernière chose, vous mettez le doigt sur un sujet intéressant : « D’un côté vous avez des employeurs qui ne parviennent pas à impliquer les jeunes dans leur démarche d’entreprise, et de l’autre côté vous avez des jeunes qui veulent travailler le moins possible, pour gagner le plus possible, et immédiatement. » Vous demandez à vos interlocuteurs de vous comprendre, soit. Mais vous devriez comprendre également que ce que vous décrivez est une réaction très logique à l’environnement de précarité dans lequel nos jeunes sont plongés depuis plusieurs années. Il est totalement compréhensible qu’ils développent une mentalité de « prends l’oseille et tire-toi ». De la même façon que le « monde a évolué », il a évolué également pour les salariés : Le gars attaché à son entreprise, marié avec elle pour la vie, il ne me semble plus que ce soit encore d’actualité, si ?


                                              • shermichel (---.---.227.217) 21 mars 2006 06:17

                                                Il m’est très difficile de comprendre votre opposition au CPE.

                                                En Amérique (USA et Canada) nous n’avons aucune garantie d’emploi quelle que soit notre catégorie d’âge.

                                                Sauf pour certains milieux syndiqués, vous pouvez être congédié en tout temps avec un préavis variant de 1 à 8 semaines selon le nombre d’années d’emploi continu.

                                                Préavis à donner selon la durée de l’emploi : De 3 mois à 1 an =1 semaine, de 1 an à 5 ans =2 semaines, de 5 ans à 10 ans =4 semaines, 10 ans et plus =8 semaines.

                                                Après 2 ans d’emploi, l’employeur peut-être tenu de justifier votre congédiement mais, il est très difficile de contester les motifs de congédiement devant un tribunal du travail

                                                (savoir qu’un salarié qui a deux ans de service continu peut soumettre une plainte à la Commission des normes du travail s’il croit avoir été congédié sans une cause juste et suffisante (art. 124 de la Loi sur les normes du travail)

                                                Se sont les règles du jeu et nous vivons très bien avec celles-ci.

                                                Si nous perdons un emploi, nous avons droit, sous certaines conditions, à une prestation de chômage représentant 57% du salaire hebdomadaire moyen des 52 dernières semaines et ce, pour une période n’excédant pas 47 semaines.

                                                Nous profitons de cette période pour nous chercher un nouvel emploi ou obtenir une formation spécialisée si nécessaire.

                                                En Amérique, nous savons qu’au cours d’une carrière, nous aurons à changer plusieurs fois d’emplois ; c’est un fait que nous assumons.

                                                L’économie nord-américaine est en pleine croissance. Tant aux USA qu’au Canada, il y a le plein emploi et beaucoup de secteurs éprouvent un important manque de main-d’oeuvre qualifiée. Malgré ces faits, les entreprises conservent intact leur droit de gérance en matière d’emploi et peuvent rapidement adapter leur masse salariale aux fluctuations de leurs marchés.

                                                Les entreprises Nord américaines cherchent le décloisonnement des tâches et le maximum de souplesse dans la gestion de leurs ressources humaines. Ces facteurs contribuent très certainement au dynamisme des entreprises Nord américaines.

                                                Nous connaissons régulièrement des fermetures d’entreprises ou des relocalisations parce que des syndicats ont refusé la réouverture des conventions collectives. Dans beaucoup de cas, ces demandes impliquaient des réductions très substantielles des salaires.

                                                Quelques entreprises ont été sauvées au dernier moment parce que les employés ont accepté en seconde analyse les conditions exigées pour la poursuite des opérations.

                                                L’EMPLOI GARANTI N’EXISTE PLUS !

                                                Courrier international - n° 724 - 16 sept. 2004

                                                L’emploi est la grande victime de la reprise économique qui s’amorce dans les pays développés : les salaires baissent, le chômage augmente et la précarité aussi. La mondialisation pousse les entreprises à réduire le coût du travail. ...Le centre d’études de la banque Morgan Stanley à Bombay prévoit que les multinationales compenseront les créations de postes dans leurs filiales indiennes en licenciant ailleurs. Le plan « 70-70-70 » de General Electrics annonce peut-être l’ampleur de ce mouvement : l’entreprise prévoit de sous-traiter 70 % de ses emplois, dont 70 % hors du territoire américain, et de recruter 70 % de ses travailleurs en Inde. Parallèlement, l’économie de la connaissance [fondée sur l’innovation et le savoir] progresse rapidement dans les principaux pays émergents....

                                                Il me semble que le CPE est une occasion unique de démontrer à un employeur vos compétences et vos habilités.

                                                Sur le vieux continent, les règles d’embauche constituent un énorme « piège à cons » pour les entreprises. Les systèmes mis en place au cours des décennies par les syndicats et les gouvernements socialistes européens sont grandement responsables de la morosité du marché de l’emploi.

                                                Pour ne pas être pris au piège, les entreprises hésitent beaucoup avant d’embaucher un nouvel employé ou pire, elles transfèrent discrètement, en tout ou en partie, des emplois européens à l’étranger. Dans le contexte européen, vous représentez un risque pour un employeur et les entreprises cherchent toujours à minimiser les risques.

                                                Les entreprises n’ont pas comme fonction de vous materner. C’est à vous qu’incombe la responsabilité de rassurer votre employeur à votre sujet.

                                                Sortir des grandes écoles n’est qu’un élément pris en considération lors d’une embauche. D’autres facteurs, souvent plus importants que la formation académique, sont pris en considération et le CPE vous donne l’opportunité de démontrer à votre employeur que vous possédez toutes les compétences et habilités requises ainsi que la personnalité qu’il recherche.

                                                Votre mouvement de contestation de la loi du CPE m’apparaît comme un refus de prendre un risque. Il me semble que vous préférez le « pas d’emploi du tout » à un emploi sans garanti.

                                                Face à la mondialisation, certains optent pour la confrontation et les actions spectaculaires pour tenter d’arrêter un mouvement irréversible alors que d’autres acceptent les nouvelles règles du jeu et se mettent au travail pour prendre leur place au soleil.

                                                Rien n’est acquis sur cette terre et l’avenir appartient aux audacieux et non à ceux qui perdent leur temps à se battre contre des moulins à vent.

                                                Des emplois assurés à vie n’existent que dans l’esprit des socialistes et des syndicalistes. La réalité du marché du travail est tout autre et vous seriez mieux de rejeter tous leurs beaux discours sortis tout droit de la pensée magique.

                                                A défaut d’accepter ces règles du jeu, vous risquez de longues périodes de chômage ou des emplois au noir sans aucune protection sociale.

                                                Par exemple, comment se fait-il qu’une grande société de chez vous dans le domaine des jeux informatisés est installée au Québec depuis plusieurs années déjà et embauche en permanence des nouveaux employés à de très bons salaires. Qui plus est, elle subventionne même des collèges pour que ceux-ci forment davantage de jeunes pour supporter sa croissance fulgurante.

                                                Pourquoi ces postes sont-ils créés au Québec plutôt qu’en France ? Dans un milieu aussi compétitif et changeant que celui des jeux informatisés, l’entreprise se doit de pouvoir adapter rapidement sa masse salariale aux conditions de son marché pour maintenir sa rentabilité.

                                                Les jeunes québécois embauchés par cette entreprise française n’ont aucune garantie d’emploi. Ils acceptent avec enthousiasme une offre d’emploi sans même se poser de questions au sujet de la sécurité d’emploi. Ils savent et acceptent tous que la profitabilité de l’entreprise, les conditions du marché et leurs compétences sont les éléments clefs de leur sécurité d’emploi à long terme : ces jeunes acceptent les règles du jeu et prennent le risque de réussir !

                                                Vous avez le choix : accepter de prendre le risque ou demeurer en marge du marché du travail.

                                                Si l’Europe ne modifie pas ses règles du marché de l’emploi, si vous persistez à maintenir inconditionnellement vos droits acquis en matière d’emploi, si vous continuez de croire les paroles insidieuses des socialistes et des syndicalistes vous prenez le risque de voir de plus en plus d’entreprises ou de nouveaux investissements se diriger subrepticement vers des pays plus accueillants.

                                                Le marché du travail se rétrécira encore davantage et les audacieux auront leur place au soleil tandis que les contestataires auront plus de raisons de prendre la rue mais, n’auront toujours pas d’emploi.


                                                • Jojo (---.---.141.69) 21 mars 2006 10:05

                                                  « Ce blog fait la promotion des valeurs et idées conservatrices au niveau canadien et international. »

                                                  C’est clair.

                                                  Ceci dit, il s’agit d’une autre culture. Les USA ont la hantise du chomage depuis la grande dépression. Toute leur politique est axée sur le plein emploi, quelqu’en soit le coût. Ce n’est pas pour rien que les ménages US sont hyper-endettés et que Greenspan a joué avec le dollar. Ce qui n’est plus possible en France avec l’euro. La hantise de la BCE c’est l’inflation, le chomage elle s’en fiche. Le Canada ne doit sa croissance que parce qu’il est un sous traitant US (85% des exportations). Ce sont des sociétés de services (80% pour les USA) à usage fortement interne. La désindustrialisation US est plus grande qu’en France.

                                                  Si les USA plongent, le Canada aussi...


                                                • Sylvio (---.---.203.180) 21 mars 2006 08:42

                                                  Une question, on doit embaucher un graphiste dans notre agence en ce moment :

                                                  - En quoi une période d’essai de 2 ans est-elle nécéssaire pour une entreprise ? au bout de 6 mois (allé un an, je veux bien à la limite mais c’est déjà énorme), l’entreprise à largement le temps de voir si un salarié lui convient ou non ?
                                                  - Pourquoi le licencierait-on sans lui dire pourquoi ?
                                                  - pourquoi différentier les contrats -26 ans / +26 ans. Moi aui ai 26 ans passé ça ne pourrai pas joué du tout e nma faveur si une entre prise voulait absolument un CPE et pas autre chose.

                                                  Arrêtons de dire que la France va mal, que notre modèle est pourri, tout va très bien pour les entreprises du cac40 justement et notre modèle est reconnu partout dans le monde, évidement il y’a quelques problèmes qui ne sont pas insurmontable : comme la dette de l’état, mais ça n’a rien à voir avec un contrat d’embauche.


                                                  • Romain (---.---.57.66) 21 mars 2006 12:11

                                                    C’est une honte de publier un tel billet sur Agoravox !

                                                    La politique éditoriale du site en prend un coup : « ...l’objectif d’AgoraVox est de publier des actualités concernant des évènements ou des faits objectifs, vérifiables ... AgoraVox ne publiera pas des articles qui expriment uniquement des opinions personnelles, subjectives ou non vérifiables. »

                                                    Le contrat n’est à l’évidence pas rempli quand on lit ce tas de banalités subjectives et de stéréotypes idéologiques.

                                                    La vacuité des propos tenus dans cet article est affligeante. Elle frise même le ridicule quand l’auteur reprend à son compte la rhétorique dogmatique néo-libéralo-Sarkozienne qui consiste à asséner des arguments de comptoir que seuls ceux qui ne regardent que TF1 peuvent trouver crédibles (malheureusement, ils sont nombreux).

                                                    La qualité exécrable de cet article repose clairement la question du rôle et des limites du journalisme citoyen. Ce billet aurait peut être sa place sur le blog personnel de monsieur RIMMEL, mais certainement pas sur un site comme Agoravox.

                                                    Messieurs d’Agoravox, on attend de vous que vous éleviez le niveau. Fermez donc la porte aux propagandistes bidons et leurs tentatives d’endoctrinement grossières.

                                                    Enfin, tout ça reste subjectif...

                                                    Romain


                                                    • (---.---.23.177) 21 mars 2006 13:46

                                                      vivement la censure.

                                                      Mr Rimmel devrait etre envoye dans un camp de rééducation.

                                                      .


                                                    • Romain (---.---.57.66) 21 mars 2006 14:19

                                                      Agoravox n’est pas un lieu où l’on exprime des opinions subjectives. Relisez la charte éditoriale.

                                                      Je me bats contre la simplification du totalitarisme idéologique (de gauche ou de droite).

                                                      A mon sens, M Rimmel n’a pas sa place sur Agoravox (qu’il aille exprimer ailleurs les idées qu’il emprunte). Il se contente de défendre des opinions si répandues qu’il n’a même plus besoin de les justifier ? L’écrire c’est le démontrer ! Ce n’est pas ça le journalisme citoyen.

                                                      Comprenez que mon commentaire ne critique pas ses propos (bien qu’ils soient sans intérêt et mal exprimés) ou son droit à les exprimer, mais l’idée qu’il puisse utiliser Agoravox pour le faire.

                                                      Monsieur le censeur, bonsoir !


                                                    • Gio (---.---.91.178) 22 mars 2006 10:43

                                                      Mr Rimel, votre dogmatisme gauchiste est affligeant.

                                                      Encore un facisme de gauche !


                                                    • Gio (---.---.91.178) 22 mars 2006 10:55

                                                      Excusez moi, j’ai écrrit Rimel par erreur, le faciste c’est Romain.


                                                    • Yaarg (---.---.109.93) 21 mars 2006 12:54
                                                      <<>> Encore un article sur le CPE, ça commence à devenir pénible. <<>>

                                                      • Romain (---.---.57.66) 22 mars 2006 14:49

                                                        Je ne suis certainement pas gauchiste et encore moins fasciste.

                                                        - D’une part vous ne comprenez pas mes propos :

                                                        1/ Agoravox devrait publier des billets factuels « apportant un point de vue original et bien documenté ». Ce n’est pas le cas.

                                                        2/ Les médias sont déjà monopolisés par les idées empruntées par M Rimmel (qui sont visiblement les vôtres). La censure s’exerce, non sur ces idées, mais sur les FAITS qui les contredisent/contrebalancent. Il est temps d’entendre une autre chanson.

                                                        - D’autre part vous utilisez le mot fasciste sans en connaître le sens. Si vous le connaissiez seulement, vous vous rendriez compte qu’il s’applique bien davantage à vos idées qu’aux miennes.

                                                        Fasciste est aussi synonyme du mot réactionnaire. Mais peut être ne connaissez-vous pas non plus le sens de ce mot là. Pourtant il vous va comme un gant.

                                                        A bon entendeur...


                                                        • Libéré (---.---.125.254) 22 mars 2006 20:44

                                                          Quel est pour vous le vrai sens du mot fasciste ? Il est tellement employé ces derniers temps...

                                                          Je vais vous dire ce qu’il évoque pour moi : un groupe qui marche sur une capitale pour prendre le pouvoir, une élimination physique des opposants, une collaboration de l’état et des grands groupes industriels, des protections sociales renforcées pour la classe ouvrière, la déportation et le meurtre des juifs lorsque le fascisme fusionnera avec le nazisme.


                                                        • Romain (---.---.57.66) 23 mars 2006 08:45

                                                          Le fascisme est un régime dictatorial de droite. Un régime totalitaire dans un état policier qui use de la terreur pour soumettre le peuple. Un régime qui promeut une idéologie nationaliste et xénophobe. Un régime réactionnaire qui revient à une organisation strictement corporatiste du tissu socio-économique.


                                                        • Libéré (---.---.125.254) 23 mars 2006 19:28

                                                          Dans ce qui a défini le fascisme à sa création (avant sa fusion avec le nazisme), il n’y avait ni ’droite’, ni ’réactionnaire’, ni ’strictement corparatiste’. Il y avait bien du corporatisme, mais aussi beaucoup de social en direction des classes ouvrières. Et tous les autres aspects répressifs et policiers que vous évoquez, en n’oubliant pas la prise du pouvoir par la rue.

                                                          En quoi alors, le fascisme est-il incompatible avec la gauche ?

                                                          Et que veut dire réactionnaire, progressiste ? Quand ceux qui s’auto-désignent comme progressistes puisent leurs valeurs dans des écrits datant du 19ième ou du début du 20ième siècle ?


                                                        • Romain (---.---.57.66) 24 mars 2006 10:22

                                                          Je ne suis pas d’accord sur le fait que le fascisme n’était pas une dictature de droite (nationalisme, xénophobie, militarisme, etc). Mais je conçois qu’on puisse en débattre.

                                                          En revanche, vous avez absolument raison sur une chose. Par extension, je dis bien par extension, on peut qualifier de fascistes tous les régimes totalitaires. De gauche comme de droite.

                                                          Sinon, je trouve votre remarque sur l’origine des idées progressistes assez ironique quand on sait que rien n’a été vraiment inventé depuis Adam Smith en matière de libéralisme économique (1776). Et ce n’est pas moi qui le dis !

                                                          Enfin, contrairement aux idées reçues, monsieur, il existe beaucoup d’auteurs contemporains qui renouvellent considérablement le socle idéologique progressiste. Dans le même temps, les hérauts du neo-libéralisme poussent l’absurdité de leurs raisonnements (irrationnels) jusqu’à dire que si les hypothèses qui sous-tendent toute la théorie libérale sont irréalistes, alors c’est la réalité qui est fausse !!! En corollaire de leur démonstration, ils prétendent que si le libéralisme fonctionne mal, ce n’est pas à cause du libéralisme, c’est parce qu’il n’y a pas assez de libéralisme... (remplacez « libéralisme » par « communisme » et vous aurez, mot pour mot, le contenu des discours des dirigeants de l’URSS déclinante).

                                                          Romain

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