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Dans
un entretien accordé aux
Inrocks.com, Didier Hassoux, journaliste du Canard enchaîné
et co-auteur d’une
enquête sur la Direction centrale du renseignement
intérieur (DCRI), assure que le nom de Merah avait été repéré
dès le premier meurtre, soit le 11 mars : « Une source de
la police judiciaire (PJ) m’a assuré que la PJ avait saisi les
adresses IP des quelque 600 personnes s’étant connectées sur
LeBonCoin.fr sur l’annonce du premier militaire abattu le 11
mars ». L’adresse IP de l’ordinateur de la mère de Mohamed
Merah y figurait. « Or, il était inscrit sur le ficher du Stic
[Système de traitement des infractions constatées] entre seize et
dix-huit fois pour des faits mineurs. Ce qui est énorme. A cela
s’ajoute le fait qu’il était également inscrit sur Cristina
[Centralisation du renseignement intérieur pour la sécurité du
territoire et des intérêts nationaux], le fichier de la DCRI. »
Il semblerait que la police ait mis un temps
inhabituel avant d’obtenir les identités correspondant aux
adresses IP. Selon Jean
Marc Manach, spécialiste des technologies de surveillance, ce
n’est que le 16 mars que la liste des 576 IP a été transmise par
les enquêteurs aux fournisseurs d’accès internet. Qui ont répondu
dès le 17. Six jours pour obtenir les identités. Anormal, d’après
Manach, qui écrit sur Owni : « D’ordinaire, nous
confirme une source policière, ce genre d’opérations ne prend que
quelques minutes. Une autre source, proche de ceux qui répondent à
ce type de réquisitions judiciaires, indique de son côté qu’elles
sont traitées “en 48 heures maximum”. » C’est le nom de
la mère de Merah qui figurait sur la liste d’adresses IP. Comme
l’a précisé le procureur de la République de Paris,
François Molins, son nom a fait tilt car il était lié à ceux de
deux de ses fils, eux-mêmes « connus des services de police ».
Incroyable induction, nous sommes soufflés.