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Commentaire de focalix

sur Polémique sur la suppression du mot « race » de la Constitution française


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focalix focalix 27 mars 2012 18:01

Dans la huitième édition du Dictionnaire de l’Académie, la définitions de RACE (dans l’acception qui nous intéresse) était la suivante :
RACE se dit aussi d’un Groupe d’individus qui se distingue d’autres groupes par un ensemble de caractères biologiques et psychologiques dont on attribue la constance, non pas à l’action du milieu, mais à une lointaine hérédité. La race caucasienne. La race mongole. La race juive. Une race pure. Une race métissée.
Il se dit également d’une Variété constante dans l’espèce humaine. La race blanche. La race noire. La race jaune.

Dans la 9ème édition du dictionnaire de l’Académie (ça tombe bien, ils en sont à la lettre R), les déplumés de la Coupole ont fait un virage sur les chapeaux des valves :
Chacun des grands groupes entre lesquels on répartit superficiellement l’espèce humaine d’après les caractères physiques distinctifs qui se sont maintenus ou sont apparus chez les uns et les autres, du fait de leur isolement géographique pendant des périodes prolongées. Un homme de race noire, de race blanche, de race jaune. Le mélange, le métissage des races. S’emploie, abusivement, dans le sens d’Ethnie. Titres célèbres : Essai sur l’inégalité des races humaines, d’Arthur de Gobineau (1853) ; Race et histoire, de Claude Lévi-Strauss (1952).

Plus question de caractères biologiques et psychologiques, mais de caractères physiques.
Précautionneux car le sujet est casse-gueule, les académiciens version 9.0 ont souligné le côté superficiel de cette classification, et prévenu la confusion possible entre race et ethnie.
Les titres cités font état de la vision ancienne, racialiste - et heureusement révolue - de Gobineau, et de la vision moderne, ethno-centrée, de Lévy-Strauss.

Pour l’heure, le mot « race » est consacré par l’usage, et tout récemment donc par l’Académie. Ce tabou et ces périphrases (diversité, gens de couleur, Africains, Subsahariens) montrent ce malaise, cette espèce de peur des détournements sémantiques dont le meilleur remède est d’appeler un chat un chat !


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