« Le prophète du plus récent des trois principaux monothéismes met sa religion, dès sa création, "à la sauce
politique". »
D’un point de vue évolutionniste, toutes les religions sont nées pour répondre aux besoins d’organisation hiérarchique des êtres humains, provoqués par la formation de sociétés complexes concentrées autour de l’exploitation agricole des grands lits fluviaux. Naquirent ainsi les processus de production, distribution et consommation régulés par l’autorité en place, la religieuse. A partir du développement de la méthode scientifique chez les Anciens ( ne pas confondre avec l’arrivée de l’ère technologique et la révolution industrielle ) la vision intuitive que portent les religions sur le monde, qu’elles appellent Révélation, a peu à peu laissé une place à la recherche d’une vérification par la Raison des principaux dogmes religieux concernant le mode de vie que l’espèce humaine devrait adopter et naturellement, ceux-ci furent contestés, repensés et réécrits. C’est l’histoire de l’apparition de la déclaration politique universelle la plus extraordinaire d’entre toutes celles qui furent prononcées, la Déclaration des Droits de l’Homme. L’observation des principes de cette déclaration n’est possible que dans l’acceptation générale du principe laïque de non-ingérence des religions dans la vie publique, c’est-à-dire, d’abord et avant tout en politique.
Vous pouvez donc voir que vous prenez le problème à l’envers. La question n’est pas si les religions ont un contenu politique ou pas, sinon qu’elles n’ont aucune légitimité démocratique ( point à développer plus tard, si vous voulez ) pour peser sur la manière dont nous voulons nous organiser et que, par conséquent, la politique n’a pas à être mise à une sauce religieuse quelle qu’en soit la provenance.
Quant à ça : « Mélenchon
est l’un des plus actifs promoteurs de ce négationnisme. »
Mélenchon n’est pas un négationniste du fait religieux ni de ses excrétions les plus folles comme le djihadisme. Il est tout simplement un démocrate, républicain et laïc, ce qui ne lui donnera pas raison sur tout, mais certainement pas tort non plus.