Robert Gil, il convient de rappeler qu’avant l’arrivée de Fidel Castro au pouvoir, Cuba était dans un état désespérant. Selon un rapport de la Banque mondiale, 60 % de la
population souffrait de malnutrition et 80 à 90 % des enfants des zones rurales
étaient malades et généralement privés de soins médicaux. Parmi les enfants
âgés de six à quatorze ans, 55,5 % seulement fréquentaient des écoles
primaires. Ce pourcentage était de 40 % ou .moins dans les zones rurales. Quant
aux enfants de quinze à dix-neuf ans, 7 % seulement fréquentaient un établissement
d’enseignement secondaire, pourcentage qui tombait à 11 % à la campagne.
Dès son accession à la tête du pays, le lider maximo a entrepris une vaste campagne d’alphabétisation qui fut couronnée de succès. En seulement huit mois de campagne, le taux d’analphabétisme est tombée à 3,9 %. Cette réussite est l’oeuvre de Fidel qui a voulu inscrire cette lutte contre l’analphabétisme dans le cadre de la consolidation de la révolution.
Voici le discours que Fidel Castro a prononcé devant l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations
Unies, le 20 septembre 1960, pour annoncer la campagne d’alphabétisation :
« Au
cours de l’année à venir, notre peuple se propose d’engager la grande bataille
contre l’analphabétisme et s’est donné l’objectif ambitieux d’enseigner à lire
et à écrire à chacun des habitants du pays en une seule année. A cet effet, des
organisations d’enseignants, d’étudiants et de travailleurs, c’est-à-dire
toutes les couches de la population, se préparent à mener une campagne
intensive. Cuba sera le premier pays d’Amérique à pouvoir affirmer dans quelques
mois qu’il n’y a pas un seul illettré sur son territoire. »