Bonjour David,
je vous serais reconnaissante de ne pas déformer mon pseudo 
« je pense que si vous voyagez un peu vous verrez de fait qu’on ne parle pas l’esperanto mais bien l’anglais »
Et pourquoi, pourquoi on pense automatiquement que les espérantistes vivent dans une bulle sur une île déserte et sont déconnectés de la réalité ?.. Qu’est-ce que vous permet de dire que je n’ai jamais voyagé et que je m’imagine, qu’il suffit de m’adresser à quelqu’un dans la rue en espéranto, et il me répondra dans cette langue ?..
Par contre, je constate que les gens parlent anglais bien moins souvent que l’on dit. En dehors des hôtels chics, rares sont les gens dont le vocabulaire dépasse les « hello », « left », right"... Et ce n’est pas uniquement mon avis :
http://www.cyberpresse.ca/article/20061224/CPMONDE/612240657/5160/CPMONDE
Ce sont plutôt les institutions européennes qui vivent dans leur bulle, déconnectées des citoyens. Exemple : les statistiques d’Erasmus (merci pour le lien) sont en anglais, ainsi que les documents officiels. Non, ce n’est pas le fait de demander que tous les documents soient fournis dans toutes les langues qui me fait rire... Simplement la commission fait « fi » des droits linguistiques et des accords signés.
De plus, le système des deux langues de travail est fortement déséquilibré, comme je l’ai déjà dit.
En revenant à Erasmus : tant d’argent, pour faire voyager 1% d’étudiants. De plus, il est problématique de survivre avec 100 euros par mois, donc les familles doivent fournir le supplément. Et qustion principale : où sont les tests confirmant l’effet bénéfique de ces séjours sur le niveau professionnel des étudiants, hormis les métiers liés aux langues ?..
« Voilà et pour conclure je vous encourage vivement à passer un peu plus d’un we et même d’une semaine parmi un groupe d’européens et vous verrez que les liens qu’on tisse sont forcément différent et plus enrichissant que par l’intermédiaire d’une machine... »
Les espérantistes ont beaucoup d’expérience des contacts internationaux, des rencontres, même au-delà de l’Europe. Oui, c’est enrichissant, à condition de pouvoir se comprendre.
Pour faire naître un sentiment européen, il faut que les gens puissent communiquer, même les moins doués en langues. Tant que ce n’est pas fait, il n’y aura pas d’unité européenne. Ce n’est pas en payant les séjours à un petit pourcentage de la population qu’on y arrivera.