Globalement d’accord avec vous.

"la majorité des lecteurs ne cherche pas à être informée, mais avant tout à être confortée dans ce qu’elle pense, croit ou espère« 
Très juste, et nul n’est à l’abri de ce phénomène qui nous fait trier les faits et les infos pour retenir essentiellement ce qui va dans le sens de notre vision (exemple : sur le dogme ultralibéral appliqué depuis des décennies de dérégulation économique avec les résultats que l’on sait...). Les neurologues ou les sociologues nomment ça les filtres cognitifs.

Agora vox est la preuve que la liberté totale n’est pas gérable sur un tel projet : le repliage a été un bon compromis entre censure et liberté, permettant aux curieux de vérifier si la raison du repliage correspondait à la charte du site. Mais il manque clairement une ligne éditoriale, une exigence de qualité dans la forme et dans le fond, dans l’indication des sources, des références. je ne parle même pas des daubes qui sont parfois sur Carevox, de l’aspect bizness et pub de plus en plus marqué. AVox demeure une bonne idée, un espace de liberté complémentaire des médias professionnels, qui a déjà permis d’aborder des sujets boycottés par les médias, ou un angle différent, ou original, mais en aucun cas on ne peut s’en contenter pour s’informer. Force est de constater qu’à l’heure actuelle, c’est surtout un mélange de forum et de lobbying, bien loin du projet initial, mais tant qu’il y a de la vie... ça peut toujours évoluer.

Pour le commentateur qui s’est gouré de piste, ça arrive même aux professionnels de bonne foi, les journalistes du Canard ont déjà fait leur mea culpa, expliquant qu’en date du bouclage du journal, les policiers étaient bel et bien partis sur la piste d’ex-militaires.

J’avais en 2008 fait un long article comparatif entre le journalisme pro et le »journalisme-citoyen", qui allait globalement dans le même sens qu’aujourd’hui celui de Yang, et je me permets de l’indiquer pour trois raisons : il avait été bien accueilli, ça m’évite de me répéter, et ça me fait plaisir !