@ Imhotep
Autant que je sache, à part celle de De Maistre (dont il reste autant à connaître les raisons du refus de sa mise en liberté qu’à prouver que Sarkozy ait quelque chose à y voir), les mises en examen que vous évoquez ont été autant de coups d’épée dans l’eau, davantage révélatrices d’un acharnement contre la sarkozie que de la culpabilité des personnes concernées. Il n’y a pas eu inculpation, que je sache.
La présomption d’innocence n’a en tout cas pas l’air de vous préoccuper quant il s’agit de vos adversaires.
Concernant Christine Lagarde, ne prendriez-vous pas vos désirs pour des réalités en la désignant comme « poursuivie par la cour de justice » ? Quant à l’affaire de Kharachi, l’amalgame y est tellement évident, qu’il n’est possible que de vous recommander de laisser la justice faire son travail.
Quoi qu’il en soit, l’opposition, parti socialiste en tête, persiste dans la seule tactique dont elle se soit montrée capable durant tout le quinquennat – mis à part voter contre ou s’abstenir –, consistant en attaques personnelles contre le chef de l’État. Il devient cocasse de voir l’obstination avec laquelle elle le stigmatise, sans le moindre égard pour une présomption d’innocence dont elle ne manque pas de réclamer haut et fort le respect pour ses affidés, alors que dans le même temps le PS accuse l’UMP de vouloir lier Hollande aux affaires DSK pour en faire un pare-feu.
Cette stratégie appelle quelques remarques auxquelles les média devraient réfléchir, s’ils n’étaient pas aveuglés par leur parti-pris :
- L’opinion, dans sa grande majorité, n’est pas absurde au point d’ignorer que le contre-feu est en réalité le fait d’un PS cherchant désespérément à opposer des doutes à des faits. Les turpitudes et malversations de trop nombreux ténors socialistes n’ont en effet, elles, rien d’hypothétique.
- Les sympathies des media allant majoritairement au candidat socialiste (70 à 80% des journalistes et autres informateurs seraient inféodées à la pensée unique), ses partisans s’en trouvent largement mieux informés et plus inquiets que ceux de l’UMP, dont les leaders font au contraire preuve d’une réserve remarquable à l’égard des affaires touchant leur principal adversaire. Ils sont d’ailleurs paradoxalement servis en cela par une presse qui préfèrent limiter par son mutisme la publicité faite à des affaires embarrassant l’opposition. Le premier venu peut en tout cas juger du silence dans lequel dorment bien des dossiers impliquant des socialistes.
- De manière plus générale, l’opinion, de gauche comme de droite, est ainsi rappelée à la réalité : celle d’une opposition qui, briguant le mandat suprême, toujours aussi impuissante à formuler des propositions sensées en rapport avec la conjoncture, s’en tient à son péché mignon qu’est un dénigrement n’ayant rien à voir avec la situation de crise à laquelle est confronté le pays.
Accumuler les mensonges et les répéter n’en fait pas des vérités.