D’après une information reprise par plusieurs médias espagnols en fin d’après-midi, le présumé tueur en série, Mohamed Merah, Toulousain de 23 ans d’origine algérienne, avait été contrôlé pour la première fois par la Guardia civile espagnole le 18 novembre 2007, à l’occasion d’un banal contrôle d’identité. Selon l’agence de presse Europa press, le contrôle aurait eu lieu à quelques kilomètres de la frontière, dans la zone des Pyrénées orientales, alors qu’il circulait dans une voiture avec trois autres personnes d’origine maghrébine. Un mois plus tard, le 19 décembre 2007, Mohamed Merah était arrêté et condamné à trois ans de prison en Afghanistan, comme l’a affirmé hier à l’agence Reuters le directeur de la prison de Kandahar, Ghulam Faruq.
Le tueur au scooter présumé aurait également participé à des réunions jihadistes à Tarragone et Gérone (Catalogne), en 2008. D’après la radio Cadena Cope, des agents de l’Unidad Central Especial et du Centro Nacional de Coordinación Antiterrorista (CNCA) avaient repéré l’homme, l’an dernier, lors d’un congrès salafiste, toujours à Gérone. Ils avaient alors alerté les forces de l’ordre française sur sa dangerosité exacerbée, liée à sa radicalisation dans la dérive fanatique. Les autorités françaises auraient également informé préalablement leurs homologues espagnoles du déplacement de Morah en Espagne. Une réunion secrète aurait ensuite eu lieu, après le congrès salafiste, entre les forces de sécurité des deux pays, à la suite d’une demande espagnole. La Cadena Cope indique que c’est à partir de ce fait-là que les responsables français de la lutte contre le terrorisme ont été informés de la radicalisation inquiétante et du danger représenté par Morah, par la Guardia civil espagnole. Selon cette information, les clignotants auraient ainsi été au rouge dès 2011.
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