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Commentaire de nacomeda

sur Le bobo-social ou la tragédie du concept de charité


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nacomeda nacomeda 4 avril 2012 10:55

Eric, je te remercie pour tes remarques, et le lien vers ton article de 2009, que je viens de lire en vitesse rapide, mais que je regarderais plus attentivement, et qui contient de belles remarques, comme celle sur les pré-retraités de 1968 qui encadrent des précaires de la dépense publique. Merci aussi pour le chiffre que tu m’indiques, car je pense faire un petit webdocu sur le sujet. Comme toi, je pense que malgré un attentisme crasse qui vient plus d’une sclérose maladive à force d’avoir été et de s’être tant trompés, un grand nombre de ces gens voterons Mélenchon au premier tour, et seront parfaitement soulagés de voter Hollande au second.
C’est une petite caractéristique du succès de la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Il est porté aujourd’hui par une foule de petits intellos se croyant très supérieurs à la moyenne, mais qui ne se sont jamais abaissé à lire une ligne des propositions du Front de Gauche, qui n’ont jamais osé ouvrir un bouquin des économistes partisans à cette cause, et qui craignent par dessus tout de se mélanger au petit peuple, ou de frayer avec des communistes.
Simplement parce que n’ayant plus l’obligation moutonnière de voter utile, ils se vengent rageusement de ce que le libéralisme social démocratie leur à fait subir, comme en donnant un coup de pied dans une poubelle.
Ça fait un peu mal, mais ça soulage.
Ça fait bouger la poubelle de 3cm, mais ça ne l’abîme pas du tout.
Il faut les voir dans les meetings comme à la Bastille quand ils viennent en famille, avec leurs gamins déchainés, et eux qui restent imperturbables, même au moment ou il faut chanter l’internationale.
Le respect de ces gens vis à vis de leurs maîtres à été parfaitement illustré ce matin par cette petite phrase de Régis Debray ce matin sur France Inter. « Il est utile qu’il y ait une gauche de conviction à côté d’une gauche de gestion, et que les deux se réunissent. »
Voilà exactement les vœux de ces gens.
Que l’on continue à préserver un capital d’idées empoussiérées sans lesquels leurs discours et succès littéraires ne pourraient survivre, tout en maintenant à l’identique un appareil productif géré par des libéraux bon teint.


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