(...l’Irak représentait un grave danger, qu’Hussein avait des liens avec Al-Qaïda et qu’il était sur le point de nous attaquer...)
Parmi les principales personnalités qui s’acharnaient à propager ce genre de fables, il y avait le ministre de la Défense Donald Rumsfeld et ses acolytes : Douglas Feith, à l’époque sous-secrétaire à la Défense chargé des questions politiques, et Paul Wolfowitz, alors vice-ministre de la Défense. Pour faire pièce aux informations de la CIA, pas assez alarmistes à leur goût, ils ont monté leur cellule à eux : le Groupe d’évaluation de la politique antiterroriste, composé d’une poignée de fidèles dépendant de David Wurmser, conseiller de Cheney pour le Moyen-Orient. Wurmser est un néoconservateur de la plus belle eau, associé de longue date de Douglas Feith. Tous ces gens militaient en faveur d’une guerre au Proche-Orient depuis le milieu des années quatre-vingt-dix. Leur rêve, c’était qu’on aille faire le coup de poing en Irak. Le groupe de politique antiterroriste a soigneusement récupéré les informations que la CIA jugeaient peu fiables ou erronées, comme le faux rapport sur le Niger, après quoi l’administration ébruitait ces informations, ce qui leur conférait un semblant de vérité. C’est le côté le plus dangereux de toute l’affaire, ce tri partisan des renseignements dans un but politique précis.
Pourquoi Wurmser et Feith voulaient-ils attaquer l’Irak ?
C’est une des composantes de l’idéologie néoconservatrice. Ils se sont fixés pour objectif de refaire la carte du Proche-Orient. Israël leur tient particulièrement à coeur.
En 1996, Feith, Wurmser et l’ancien directeur du Defense Policy Board Richard Perle - tous 3 architectes de la guerre en Irak - faisaient partie d’un petit groupe qui a rédigé un document intitulé « Rupture nette : une nouvelle stratégie pour sécuriser le royaume ». Il s’agissait d’un programme de politique étrangère pour Israël.
Richard Perle l’a remis à Benjamin Netanyahou, qui venait d’être élu Premier ministre. Dans « Rupture nette », ils recommandaient qu’Israël envahisse l’Irak, chasse Saddam Hussein, installe un pantin à sa place puis continue avec la Syrie, l’Iran et tous les autres pays jugés menaçants.
Le plan tablait sur un soutien indéfectible des États- Unis. Il proposait même un prétexte en or : supprimer l’infrastructure syrienne de contrefaçon et de trafic de drogue au Liban. Mais comme ils n’étaient plus au pouvoir, personne ne leur a accordé le moindre crédit.
Deux ans plus tard, en 1998, 18 des néoconservateurs les plus en vue, y compris Wolfowitz, Perle et Rumsfeld, ont adressé une lettre à Clinton lui expliquant qu’en refusant d’attaquer l’Irak, il compromettait la sécurité des États-Unis.
Mais voilà qu’en janvier 2001 ils arrivent enfin aux affaires. Dès que Bush entre en fonction, Wurmser rédige un article recommandant aux États-Unis et à Israël de déclencher une guerre au Proche-Orient et d’attaquer Bagdad, Damas et Téhéran. Dans ce texte écrit pour le compte de l’American Enterprise Institute, un groupe de pression néoconservateur, on peut lire que les « crises présentent des opportunités »...
Là-dessus arrive le 11-Septembre.
Feith appelle Wurmser et l’installe à la tête de la petite cellule chargée de trier les renseignements qui leur parviennent sur l’Irak afin de promouvoir la guerre.
L’après-midi même du 11-Septembre, alors que le Pentagone, où il se trouvait, était encore en flammes, Rumsfeld explique à ses collaborateurs que d’après les informations émanant de la CIA et de la NSA, le responsable des attentats est vraisemblablement Oussama Ben Laden. Mais il leur réclame « de meilleures infos rapidement ; juger si assez bonnes pour attaquer aussi Saddam Hussein. Pas seulement OBL [Oussama Ben Laden]. »
Lors de la première réunion à Camp David après le 11-Septembre, tout le monde parle de l’Afghanistan et de Ben Laden.
Wolfowitz, lui, parle de l’Irak. Petit à petit, l’administration se met à promouvoir une mentalité patriotarde tout en affirmant qu’on n’a plus le droit de la critiquer. Elle y gagne une marge de manoeuvre qui lui permet de laisser pourrir la situation.
Selon un témoignage du directeur de la CIA, Peter Goss, notre guerre en Irak est en train de créer plus de terrorisme qu’il n’y en a jamais eu. Les membres de l’administration Bush mentent comme des arracheurs de dents...
15/02 22:25 - Xerxès
Encore un Sioniste, nommé frederic9, qui nous veut du bien...par pure charité ! (...)
03/02 14:04 - Visiteur Indigène
Il n’y a AUCUNE raison de te lire M Frédéric9 car AUCUN de tes arguments n’est (...)
31/01 15:51 - Mardraum
31/01 15:50 - Mardraum
31/01 15:49 - Mardraum
Pfff....il est vraiment pourri ce forum... Je reponds a zeusirae dont le post est plus bas, (...)
30/01 08:03 - frederic9
Lisez l’interview de John Bolton dans le journal Le Monde sur internet. Je vous fait un (...)
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