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Commentaire de Bracam

sur Place au peuple de Vierzon et d'ailleurs


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Bracam Bracam 5 avril 2012 23:28

A Cool Mel 5 avril 20:14

Navré, mais oui j’attends qu’on me respecte, ça c’est sûr. Et j’attends qu’on m’accorde ce respect étant bien entendu que les interprétations de mes convictions se heurtent en tout à la subjectivité de l’analyste de passage, légitime ou fantoche, dont je ne sais pas grand chose. De fait, je ne voudrais pas glisser dans le procédé que je critique fondamentalement, qui consiste à attribuer à l’autre des pensées, des visées que je ne peux au mieux qu’interpréter avec tout mon parti-pris, et a priori déformer.

Par exemple, je n’agrée en aucun cas votre préjugé, c’en est un, selon lequel le « vous » que vous formulez, la foule, l’autre, donc moi, j’aurais prétendu en quoi que ce soit « imposer » à qui que ce soit, et surtout pas à vous, mon ou mes rêves ! Là, vous outrepassez largement vos facultés d’appréhension du monde qui vous entoure, dans sa diversité et sa complexité ! J’attends d’être respecté parce que je me borne à faire part de ce que j’aime, en m’efforçant moi-même de respecter autrui. Ce n’est pas toujours facile. Je cherche sans doute à être entendu, aimé peut-être, à partager aussi ce que j’aime. Rien qui ne doive pousser le lecteur ni à se sentir remis en cause, ni surtout agressé !

Maintenant, vous assumez vos affirmations désobligeantes à mon sens, très violentes concernant Mélenchon, dont vous supposez que je suis un disciple peut-être aveuglé. Je ne vous propose donc pas de vous relire ; et pourtant, un tel exercice révèle parfois des surprises. Ne doutez pas que je m’interroge au-delà du discours de Mélenchon, que je reçois comme n’importe qui. Je diffère de vous en ce sens que quand bien même je ne m’intéresse pas aux autres présidentiables, jamais je ne m’autoriserais à les dénigrer aussi violemment que vous le faite de Mélenchon. Car je suis certain que chaque candidat porte en lui, outre sa folie, sa soif de pouvoir pathologique parfois, ses perversions, des arguments et des convictions qui honorent la politique et peuvent servir la collectivité.

Enfin, je n’arriverai probablement jamais à accepter l’accusation de posture intellectuelle qui est faite à celui dont on condamne les convictions et les sentiments. De quel droit, avec quel outil autre que sa propre croyance prétendrions-nous le faire ? Il y a des gens dont nous ne partageons à l’évidence pas la démarche : tant qu’ils ne pratiquent pas le racisme, le mépris ouvertement, la mauvaise foi ou la connerie en tant qu’art, si nos positions sont irréductiblement incompatibles, il faut prendre notre propre part d’erreur humaine possible dans notre jugement, et admettre que d’autres points de vue sont possibles que les nôtres.

Enfin, aussi difficile que la tâche puisse sembler, admettre que si l’autre et un imbécile, nous sommes parfois celui-ci… Le respect, tout le monde semble n’avoir que cette exigence à la bouche : reste à y parvenir. Vous l’avez compris, cette invocation est d’ordre général.


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