@Fergus
Tout cela est un faux problème : nous sommes dans une société où les media sont omniprésents et c’est tout à fait inévitable dans un système démocratique. Vous ne me contredirez pas si j’écris que c’est même souhaitable, même si cela n’est pas sans présenter quelques effets pervers : quand on n’a pas grand chose à se mettre sous la dent, on délire, et je ne serai pas le premier à faire remarquer qu’AgoraVox, après ces événements, a été le lieu des délires conspirationnistes les plus extravagants, toujours à propos de cette question d’une prétendue « récupération » par les politiques. On a même vu des gens qui seraient les premiers à s’émouvoir d’un renforcement des contrôles policiers et crier au fascisme au moindre démantèlement de réseau islamiste chanter en choeur la petite chanson « Mais que fait la police ? ». Ils auraient sans doute voulu que ces activités secrètes du renseignement fussent plus efficaces et qu’on arrêtât des gens qui n’avaient encore rien fait, si ce n’est exprimer des opinions détestables. Autrement dit, ils en étaient, ces démocrates, à souhaiter quelque comme comme un KGB avec sa Loubianka !
Que le renseignement policier ne soit possible que dans la discrétion, c’est un fait, mais le type de mesures qu’il faut prendre maintenant n’est possible qu’à condition qu’il y ait un accord tacite de l’opinion, lequel n’existait guère avant les événements et ne se prolongera pas : toute la gauche, gangrenée dans sa frange la plus radicale par l’antisionisme est plus ou moins compromise dans un soutien implicite à l’islamofascisme, et on ne peut pas non plus dédouaner la droite, dont la politique étrangère (Libye) a fait le jeu de l’islamisme. Bref, on a affaire des deux côtés à des irresponsables qui surréagissent aux événement mais paraissent bien incapables de penser une politique dans le long terme.