Les contradictions à l’intérieur du PS et tant de pseudo-débats pour amuser la galerie, qui semblent passionner les lecteurs d’AgoraVox, m’ennuient prodigieusement et me paraissent aussi dépourvus d’intérêt qu’un rubrique des chiens écrasés dans un quotidien provincial.
C’est votre titre, qui m’arrête : encore une fois « La force tranquille ».
Ceux qui sont les organisateurs de la campagne de Mitterrand en 81 : ne sont pas les inventeurs de ce slogan associé à l’image maréchaliste d’un petit village bien français dans le lointain, tassé autour de son clocher.
« Une force tranquille ». C’est ainsi que se voit le héros (si l’on ose dire) de « L’enfance d’un chef » (1939) de Jean-Paul Sartre, juste après qu’il a cassé la gueule à un petit vendeur juif de l’Humanité dont la présence sur le trottoir où lui-même circulait avec quelques uns de ses camarades fascisants lui paraissait une odieuse provocation. Ils se mettent dont à plusieurs, fort courageusement, pour casser la gueule à ce pauvre bougre qui sort de là avec un oeil en moins. La « force tranquille », pour quiconque dispose d’une culture littéraire minimale, c’est d’abord ça. Relisez les dix dernières pages de la nouvelle, vous serez édifié.
J’ai déjà bien des fois signalé la chose sur AgoraVox, et ce n’est peut-être pas la dernière.