L’idéal démocratique est-il tout à fait compatible avec les mots « victoire du Front de Gauche » ?
Si le processus du scrutin doit mener à une « victoire » qui ne soit pas celle de tous les Français, ce n’est pas un processus démocratique !
Selon l’optique réductrice du clivage « droite/gauche + centre », attribuer à un seul homme, voire à un clan, des aspirations émanant d’une diversité d’électeurs (ou abstentionistes !) infiniment plus riches de « points de vues », de regards ... c’est s’attirer la défiance de tous les Français réellement désireux de liberté, d’égalité et de fraternité.
C’est un calcul, une spéculation, certes compréhensible, mais dont l’efficacité à terme risque de s’avérer plutôt douteuse.
Si jamais la « victoire » escomptée par ce clan advenait à échoir à l’autre clan (puisque la logique de son discours s’enorgueillit d’être bipolaire), cela ne ferait que renforcer à la fois la « légitimité procédurière » du « vainqueur » (vu, là, comme l’ennemi !) autant que celle du système de scrutin utilisé pour le « combat » !
( ce qui contredit en partie l’appel à une nouvelle République ... )
Vouloir resserer les liens d’un clan contre « l’autre » ne va pas dans le sens de la paix mais bien dans celui du renforcement hargneux d’une bipolarisation politique irrespectueuse de la liberté des diversités démocratiques.
Cela peut favoriser une « victoire » ( laquelle ?!) , comme cela peut faire perdre des voix (qui ne s’y retrouvent pas !) ... mais en tous cas cela ne correspond pas au meilleur équilibre global souhaitable.
( Qui plus est la même « logique » de clivage risquerait de s’enclancher en interne du clan des « vainqueurs », pour peu que la pression d’un clan adverse n’oblige plus à son « union sacrée » ...)
Seuls des cahiers de doléances officiels peuvent commencer à rendre compte des aspirations de tous les Français : on a alors plus besoin d’un arbitre que d’une idole pour tout conduire !