La seule différence entre une
victoire de Hollande et une victoire de Sarkozy – et elle est importante –
c’est qu’avec Hollande, le centre de gravité de toute la situation politique se
déplace immédiatement vers le type de rapport qu’il va être (ou non) capable de
nouer dans les quelques semaines qui viennent avec les directions du mouvement
ouvrier.
Le fait que des
secteurs du capital financier aient opté pour Hollande tient à ce qu’ils le
jugent plus en état de pouvoir imposer un « pacte social », seule
solution pour pouvoir imposer ce qu’implique la mise en œuvre du Traité
européen.
Que la défaite de Sarkozy soit
tout simplement « envisagée » comme une possibilité sérieuse, jusque
dans les sommets de l’État, suffit – quel qu’en soit le résultat – pour dire
que cette élection présidentielle marque le tournant qui nous entraîne vers
l’ouverture directe de la crise révolutionnaire dans ce pays. Une période qui
se caractérise par le fait que la question du pouvoir est posée, et que la
classe ouvrière ne pourra avancer vers sa solution positive qu’en rapport même
avec notre capacité à avancer vers la construction d’un authentique parti
révolutionnaire