Il est vrai que l’on est dans un système social qui a tendance à privilégier les extravertis et ceux qui manient bien le verbe, et que l’on a tendance à ignorer les introvertis, ceux-ci maniant moins facilement le côté oral. Or l’extraversion ou le côté leadership ne veut rien dire.
Il peut arriver que le travail de groupe s’apparente à faire beaucoup de bruit, ou alors à brasser de l’air.Le vrai leader est celui qui va prendre en considération tous les avis, pas seulement de ceux qui font le plus de bruit mais aussi de celui qui est silencieux.
On peut remarquer que dans des réunions à majorité d’extravertis, quand on va demander l’avis de l’introverti, personne ne va l’écouter, ou on va lui accorder un sourire indulgent (surtout s’il bafouille ou s’il rougit) et les conversations vont reprendre de plus belle.Sauf évidemment si le leader ou celui qui dirige la réunion fait taire le bruit environnant et là il peut arriver que la réflexion de groupe prenne un autre tournant.
Il y a un côté un peu absurde dans la société actuelle où c’est la raison du plus fort qui l’emporte.Cela se traduit dans tous les domaines, comme dans le travail en réunion, ou la force est représentée par la force verbale, et par la capacité d’imposer sa présence dans un groupe , système qui ne correspond pas vraiment à l’introverti, ce qui fait que sa réflexion, son travail et son avis, finissent à la trappe.
Le côté loi ou raison du plus fort est un reste de nos origines « hommes des cavernes » où c’est le plus fort qui survit et ça commence tout petit, dans les écoles primaires ou collèges, et même dans la fratrie : il y a toujours un leader qui est celui qui interagit le mieux avec les autres ou avec les adultes mais aussi qui manie bien le langage. Ensuite la vie devenant une compétition permanente, l’école, le sport, les études, les extra. continuent à avancer avec leurs talents : le verbal et les échanges sociaux.
L’introverti lui, découvre une autre façon d’évoluer dans la vie, peut-être loin des autres, mais justement cet isolement lui donne un espace propice à la concentration, à la réflexion et au recul.L’être humain, étant capable de résilience, ce qui peut paraitre aux yeux des autres comme un handicap social peut devenir source de créativité.