Gordon71
"quelle
tristesse, pour ma part la nudité d’un être que ce soit dans une
chambre, sur un plage ou dans l’atelier d’un artiste, ne peut que
m’émouvoir, il y à là, pour moi là une intention, , un message un cadeau
à l’autre quand on offre sa nudité et sa fragilité«
Vous me faites rigoler : si on va passer quelques heures à l’Académie de a Grande Chaumière, c’est pour travailler le dessin, essayer de comprendre quelque chose à l’anatomie ; on n’y va pas pour chercher des »émotions« . Ce n’est pas un bordel, et les modèles n’y »offrent« rien, ni leur nudité ni leur fragilité. Il n’y a la-dedans rien qui soit érotique, pas même les attitudes des modèles. Qu’ensuite, muni d’un minimum de savoir technique le peintre puisse produire des images qui susciteront une émotion érotique, c’est une autre affaire, mais l’émotion est du côté de ceux qui regardent et pas du côté de ceux qui produisent, lesquels travaillent en faisant marcher froidement leur intelligence et la technique qu’ils ont acquise. C’est comme au théâtre : relisez le Paradoxe du comédien de Diderot. L’acteur qui incarne Jules César calcule la force de sa voix, calcule sa position sur la scène et ses attitudes mais il ne se prend pas pour Jules César. Il n’éprouve pas les »émotions" qu’il communique. Tous croient qu’il est Jules César s’il est bon acteur, sauf lui.
Je ne réponds pas pour l’instant à l’admonestation que le Père de Famille adresse au petit galopin sexagénaire irresponsable et tout à fait immoral que je suis, ça risque d’être un peu long et ce matin je n’en trouverai pas le temps.