Et il ne faut pas manquer de lire également l’Avis du Haut Conseil d’évaluation de l’école (n°19 - octobre 2005)qui vaut son pesant d’hypocrisie :
http://cisad.adc.education.fr/hcee/documents/avis19.pdf
Les « experts » du Ministère ont en effet le culot, après avoir reconnu que « si l’on adoptait l’espéranto comme langue de communication internationale, ce serait du point de vue économique,pour notre pays, comme pour tout pays non anglophone de l’Europe, incontestablement le meilleur scénario : il éviterait tous les transferts inéquitables auxquels donne lieu le »tout-à-l’anglais" puisque chacun devrait consentir un effort symétrique pour traduire et interpréter entre la langue de communication internationale et sa langue maternelle, et il impliquerait des coûts d’enseignement moindres, l’apprentissage d’une telle langue étant plus aisé et plus rapide que celui de l’anglais et de tout autre langue.
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d’ajouter :
S’il constate qu’un raisonnement économique devrait conduire à promouvoir une langue de communication universelle, le Haut Conseil sait qu’une telle orientation n’est pas concevable dans l’état actuel des choses en Europe, notamment parce qu’une telle langue ne peut être associée à aucune sphère linguistique et culturelle (sic)
En revanche, il estime que tout devrait être mis en oeuvre pour rendre effectif, avant qu’il ne soit trop tard, le scénario du « plurilinguisme », qui ne réduit pas les coûts (re-sic) mais supprime les transferts inéquitables."
Quant on sait que le rapport GRIN estime ces coûts à environ 25 milliards d’euros chaque année pour l’ensemble de l’Union Européenne, on pourrait rigoler si l’affaire n’était pas aussi grave.
On peut ajouter que depuis des décennies tous les Ministres de la Ve République qui se sont succédés ont systématiquement refusé que l’espéranto soit accepté comme option « facultative » au Bac, malgré les nombreuses demandes de parlementaires de tous bords.
Voir http://bertin.ifrance.com/frposgou.htm