@l’auteur
J’ajoute cette source qui fais le point sur la théorie du made in France.
Petite histoire du made in France
Par Thibaut de Jaegher -
Publié le 14 janvier 2012, à 11h 55
| L’Usine Nouvelle n° 3267
C’est une vieille rengaine que
viennent d’entonner certains candidats à l’élection présidentielle. Avec
les slogans « Produire en France » ou « Acheter français », ils semblent
redécouvrir les vertus d’un patriotisme industriel. C’est oublier que
ces idées ont été maintes fois brandies par les partis et les
industriels de tout bord à chaque période de crise.
C’est en Angleterre que le patriotisme économique voit le jour à la
fin du XIXe siècle. À l’époque, ce ne sont pas les importations
chinoises qui font peur mais les allemandes, comme le dénonce l’ouvrage
« Made in Germany » de l’économiste Ernest Williams paru en 1897. Pour
soutenir les industriels locaux, il demande aux Anglais d’appliquer la
préférence nationale.
Cette peur de l’Allemand, qui contaminera aussi la France, sera l’un
des ferments de la Première Guerre mondiale. Entre les deux guerres,
l’argument devient commercial. Des entreprises comme Antar, Citroën ou
Bernard Moteurs proposent à leurs futurs clients de favoriser
l’industrie française en achetant leurs produits ou en soulignant
qu’acheter étranger revient à favoriser le chômage de masse.
Le slogan reviendra sur le devant de la scène dans les années 1980, avec le communiste Georges Marchais qui scande « Fabriquons français ! » En 1994, une campagne gouvernementale reprend ce message avec des mots toutefois moins tranchants : « Nos emplettes sont nos emplois ».
Morale de cette très courte rétrospective ? En période de crise,
flatter la fibre patriotique est plus aisé que de s’interroger sur les
raisons qui font qu’une entreprise ou un produit a décroché.
Juluch qui croit sur ce fil que le slogan vient de la Marine sera content d’apprendre qu’elle est « experte en recyclage ».
Comme elle prétends désormais vouloir changer le nom de son parti parce qu’elle a du mal à dédiaboliser l’œuvre de son père. C’est juste un relookage du packaging bref du marketing