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Commentaire de Henrique Diaz

sur Deux mots sur le programme de M. Mélenchon


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Henrique Diaz Henrique Diaz 14 avril 2012 19:02

Utopie signifie étymologiquement « ce qui n’a aucun lieu » donc ce qui n’est nulle part, n’existe pas, mais rien n’interdit que cela n’existe pas un jour. Dans le livre Utopia de Thomas More, il est question par exemple de gens qui ne travaillent pas plus d’une quarantaine d’heures par semaine. Au XVIIème siècle, c’était utopique. Il faut lire ce livre de Thomas More pour se rendre compte que bien des choses qu’il proposait sont des réalités d’aujourd’hui. Quand les ennemis de l’égalité sociale concrète disent que tout mouvement vers plus d’égalité sociale est utopique, ils ne font que dire en fait qu’ils ne veulent pas de cette égalité. Au XIXème siècle, les idées de retraite payée, de congés payés, de sécurité sociale etc. étaient des utopies. Il est vrai que la révolution libérale entamée par Thatcher et Reagan a fait beaucoup de mal à ces conquêtes de la justice sociale, mais c’est que rien n’est jamais définitivement acquis : ce qui était utopique hier comme ce qui le sera demain. Aujourd’hui enfin, ce qui est utopique en France : le pouvoir pris à la finance et rendu au peuple, n’est pas complètement utopique puisque cela existe déjà plus ou moins dans des pays comme l’Argentine ou l’Equateur.

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