@morice
"abattre des palestiniens qui tenaient un drapeau
blanc doit demander autant de courage, je suppose... ou balancer du
phosphore blanc sur des écoles, idem.
allez fourguer ailleurs vos salades.... ras le bol des
propagandistes de votre espèce."
Restons-en, puisque nous y étions, à l’histoire du petit Al Dura : Il n’aura
pas fallu moins de 45 minutes aux Israéliens, avec des armes de
guerre d’excellente qualité, pour tuer l’enfant et blesser le
père. En tout, les deux auraient pris treize balles. Mais l’héroïsme
des Palestiniens se reconnaît à ceci : avec tant de balles
dans le corps, le père est toujours assis dans la même position.
Pas la moindre trace de sang. Réprimer un saignement quand on a reçu
plusieurs balles d’un calibre militaire, c’est une preuve de
sang-froid extraordinaire. Quand à l’enfant, une fois mort,
il change deux ou trois fois de position. A la fin, il est à plat
ventre et, tout à fait mort, soulève le bras droit pour regarder
par dessous vers la caméra. On a coupé l’agonie de l’enfant,
disent les auteurs : c’était trop horrible. Le problème,
c’est que dans les rushes, on n’a pu trouver aucun enfant qui agonise. En revanche, il y a plusieurs scènes où l’on mime des
fusillades et le transport de blessés qu’on revoit debout, comme
si de rien n’était, dans un filmage immédiatement postérieur.
Je me garderai bien de tirer des conclusions de tout ça : ce ne sont quand même pas les Palestiniens qui iraient manipuler des cinéastes ou des photographes pour qu’on les prenne pour des martyrs, tout le monde sait qu’ils ont en horreur toute propagande et toute manipulation. S’ils savaient que vous les soutenez, Morice, ils vous désavoueraient immédiatement, et vous le savez très bien. C’est donc contre leur gré que vous faites ça, au risque donner à penser que peut-être ils vous manipulent, ce qui revient à les déconsidérer, et ça, ce n’est pas bien, pas bien du tout.