Je dois avouer que proposer l’alternative JLM aux abstentionnistes (dont je fais partie) est assez cocasse. Non content de jouer les faire-valoir du Ps, le FdG et son candidat sont à mon sens pas franchement plus intéressants que les ’grands’ candidats. Faire des promesses du style du smic à 1700e c’est surtout faire oublier que JLM est assuré d’une retraite dorée, puisque sénateur à la fois pour le compte de l’Essonne et celui de l’Europe. Les indemnités mensuelles sont, je pense, légèrement supérieures à ce smic tant promis. JLM pratique aussi la censure, puisque certaines équipes de journalistes sont interdites à ses conférences de presse ou a ses meetings. J’irais même jusqu’à railler son « talent » d’orateur, qui ne l’empêche pas d’utiliser les mêmes phrases tire-larmes du genre « je regrette que vous ayez à être debout pendant ce meeting », « merci de ne pas proclamer mon nom », etc...
Bref : l’abstentionnisme est un choix délibéré : parce que la démocratoligarchie que l’on vit aujourd’hui n’est clairement pas un système adapté au peuple, parce que de façon concrète aucun candidat n’a(ura) le pouvoir de changer ce système en l’état, c’est un acte politique que de refuser d’élire lequel que ce soit. Je reste de toutes façons convaincu qu’aujourd’hui, ce ne sont pas les électeurs qui choisissent, mais les sondages. D’ailleurs, si on les croit, Hollande a gagné depuis le mois de décembre et Sarkozy depuis le mois de mars. Chiche de parier que ce sera quelqu’un d’autre ?? La faute à qui ? Pas aux abstentionnistes, mais aux sondages.
Donc oui, le système est plus qu’imparfait, il faut le changer. Pas besoin de lire Proudhon ou Kropotkine pour comprendre ça, je ne les ai jamais lu personnellement de toutes façons...
Pour finir, ne vous leurrez surtout pas : nous avons dix chances sur dix d’élire quelqu’un qui sera de toutes façons incapable de plonger la France de demain dans le bourbier qu’est la Grèce d’aujourd’hui.