Article d’une partialité affligeante.
Non pas que je sois partisan de Sarkozy, loin s’en faut. Mais nombre des travers cités, et bien d’autres, sont tous aussi présents à gauche, cette gauche dont le rédacteur espère visiblement l’avènement.
Ainsi, au moins Sarkozy verse-t-il des larmes, fussent-elles de crocodile, sur la condition du peuple français. La glorieuse gauche, elle, poussant toujours plus avant dans l’Autruisme décrit par Philippe Murray, ne s’intéresse qu’à la pauvreté lointaine type sous-prolétariat indien, ou aux très sanctifiés pauv’ gens -des-quartiers-en-difficulté, mais avec un mépris total pour les autres petites gens, qui constituent pourtant le plus gros des défavorisés français, comme Christophe Guilluy le décrit dans Fractures Françaises.
Le PS (je ne vais même pas perdre de temps à gloser sur la secte EELV, ou les archéos du Front de Gauche, croupions de leur grand frère) applique au final la doctrine pondue par Terra Nova, tournant ainsi le dos au peuple pour ne plus se consacrer qu’au clientélisme de tous ordres. Les compromissions vont tellement loin que Pena-Ruiz ou Kintzler ont souligné ce que les annonces de Hollande avaient d’attentatoires à la Laïcité. Avant de dire, en bons godillots de la bien-pensance, qu’ils voteraient néanmoins pour Hollande, quitte à le surveiller après (on croit rêver).
Car au final, le vote de gauche se résume à cela : la godillot attitude ; savoir que la gauche a trahi le peuple, l’ouvrier, le salarié, au profit du capitalisme mondialisé aussi bien que du parasitisme social, et malgré tout, persister à ne voter que pour faire barrage à la drouaaaate. Le vote de gauche n’est pas le fruit de la pensée, mais du tropisme.
Pour ma part, face au communautarisme compassionnel et anti-républicain développé par le parti socialiste, et après avoir caressé l’idée de m’abstenir, je m’apprête donc finalement à voter, les yeux ouverts, contre François Hollande, s’il passe le premier tour.