Bonsoir Bouli,
« J’écoute beaucoup de métal et pourtant je ne fais jamais preuve de violence. » Dites-vous, ce qui est vrai pour une bonne partie de la population. . Ce qui est toutefois oublié dans le débat, c’est que les éducateurs travaillent avec des jeunes en grandes difficultés. Celles-ci sont souvent d’ordre social, affectif, psychologique, scolaire, éducatif. Il n’est donc pas question des jeunes en général mais de certains jeunes. Agressivité, violence verbale, physique, et délit font souvent parti de leur quotidien. Ce qui signifie que ces gamins sont des sortes de poudrières qui peuvent s’enflammer à la première étincelle (c.f. les actualités de novembre 2005). Or le rap dont il est question s’adresse à ces jeunes en particulier. Des gamins perdus entre deux cultures, celle du pays d’origine des parents et celle du pays dans lequel ils sont nés. Mals acceptés des deux côtés, ils ne parviennent pas à trouver leur place. Ce rap leur dit qu’il n’y a qu’une seule solution à leur problème : cogner et mettre le feu. Des paroles qu’ils avalent comme de l’eau pure. Dans ce contexte, la question du lesgislateur ne siginifie pas une loi qui interdirait je ne sais quelle forme de musique ou d’expression mais peut-être que des actions pénales ponctuelles sur les groupes les plus dangereux auraient au moins le mérite d’adresser un message : la loi de la société ne tolère pas l’incitation à la haine et à l’agression.
Cordialement.
I.B.B.