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Commentaire de Bracam

sur Pitié ! Ne votez pas Hollande au premier tour !


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Bracam Bracam 21 avril 2012 00:33

Plutôt qu’humaniste (merci Ariane), je serais du genre faiblard et utopiste versant lâche. Du genre de ceux que le monde d’aujourd’hui entend expurger. Ah mais c’est qu’avec Staline, amateur du genre, il ferait beau voir que les adeptes du marché libre voient autrement que par les solutions totalitaires. Je crois avoir compris, théorie du complot ou quoi que ce soit d’autre, prédétermination comprise, qu’il y ait réellement des individus qui pensent à éradiquer les faibles et mettre en esclavage les autres, histoire de se façonner un monde pour les servir, dont ils sont parvenus à établir de solides bases opérationnelles.

Ce qui me laisse sans voix, et avec bien peu d’espoir ? C’est de voir ce monde qui court à sa perte, qui sombre, avec des individus vociférant aux commandes des batteries dont ils se servent pour abattre leurs semblables. Dans un monde non pas idéal, mais humain, j’avais imaginé que nous étions faits du même matériau, voués à la même peine, promis aux mêmes bonheurs. Dans ces conditions, aussi étranges que puissent paraître pour les uns les crédos des autres, il m’avait semblé que chacun devait au moins poursuivre le but du partage et de l’amélioration commune de notre environnement, aujourd’hui à l’échelle de la planète.

En fait, il n’en est rien. Si je tiens à mes idées de progrès social, j’ai découvert (depuis longtemps en fait) que cela heurtait (!) d’autres personnes au point qu’ils avaient muri à mon égard, contre tous principes solidaires et contre ces idées, une haine parfois extraordinaire. De celle qui génère les guerres.

Je ne parle pas là des guerres virtuelles dont se gave la foule sur pc, mais bien de celle qui mettra probablement fin à la bien belle histoire de l’humanité. Humanité, Liberté, Fraternité ? Que de mots pour lesquels on a tué ; que de beauté torturée dans les centres de rétention qui servent de lieux d’aisance aux bourreaux.

Jamais je ne comprendrai les salauds, qui par force poussent les malheureux à la violence. Qui osera contester que nous sommes, du fait même de la perversion du capitalisme sans limite, sur le point de sombrer ? Qui prétendra que c’est par la prescription à la puissance dix des poisons qui nous tuent que le mal sera vaincu ?

Qui aura la perversité de contester que la réflexion la plus aboutie, celle d’une révolution citoyenne dans notre monde, cette constatation est inéluctable, puisque tous les signaux d’alarme nous annoncent la catastrophe, et que nous y sommes ? Et dans ce cas, comment se fait-il que nous soyons si peu nombreux à espérer la promesse d’une révolution citoyenne, de celles si rares issues de la recherche solidaire d’une issue pacifique aux malheurs des peuples ?

Que je les méprise hélas, ceux qui raillent les tenants de la voie démocratique et pacifique, insultant l’idée même du partage, du respect d’autrui, et de l’admiration pour le messager du progrès. Mais oui, voilà à quoi j’en arrive, sans plus vraiment savoir comment lutter contre mes démons que cette campagne grandit. Mais cette violence que je ressens, puisque, pour l’heure, c’est la guerre civile par forums interposés, je l’impute au mépris voué à ceux que l’espoir d’un avenir plus humain porte.Ce mépris que nous subissons me révulse.

Et je pense à ce que disait Jean-Luc Mélenchon : oui, il faut en politique avoir le cuir très épais ; mais personne n’a une cuirasse qui ne présente de défaut, et lorsque les flèches atteignent ce point faible, cela fait très mal. Lui, comme nombre d’entre nous, pratique cette forme d’humanisme que les salauds ne comprendront probablement jamais.

C’est pourquoi demain probablement, c’est avec des fourches que les démunis manifesteront. Ils viseront le défaut de l’armure des salauds. Et alors, il y en aura pour verser de grosses larmes, comprenant tardivement que la solution démocratique, en matière de révolution, est la plus digne, la plus humaine.

Celle dont parle aujourd’hui Mélenchon.


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