Le christianisme n’est qu’un leurre de vérité. Il faudrait arriver à comprendre qu’il ne suffit pas pour roman de faire dire à chaque page à son personnage « En vérité en vérité je vous le dis » et des choses comme « je suis le chemin, la vérité et la vie » pour que ce roman soit plus vrai qu’un autre.

Dans cet article vous faites une salade de confusion entre le plan de la vérité et le plan de la morale : « cette vérité doit s’appeler Amour. Alors comment posséder cette vérité qui est amour puisque l’amour est le don de soi : « aimer c’est tout donner et donc se donner soi-même ». Je ne peux donc pas posséder le don. Car ce sont deux mouvements contradictoires. Or, qui d’autres que Jésus-Christ est allé jusqu’à donné sa vie pour les hommes et devenir ainsi comme la plus parfaite représentation du don de soi ? »

Dans ce propos, en même temps vous attribuez au christianisme le summum de la vérité et de l’amour au prétexte qu’il se présente comme leur incarnation, sans manifester la moindre prise de recul par rapport à cela (reconnaissance du fait que l’histoire de Jésus n’est qu’une histoire dont la véracité est en réalité plus que douteuse), donc ce faisant vous lui attribuez implicitement la vérité absolue. En même temps vous faites la confusion entre les deux (vérité et amour), en même temps vous revendiquez de la part de votre mythe le summum de l’humilité.

Bon, le christianisme ne possède pas la vérité, puisque la vérité ne se possède pas ? Très bien. Que fichez-vous alors à prétendre que l’histoire des évangiles soit vraiment vraie, et que Jésus ait réellement vécu comme cela est dit, et qu’il ait été le fils de Dieu venu dire la vérité aux hommes ? A quoi bon se retrancher derrière ses slogans d’humilité pour se défendre d’une quelconque prétention ?

Voir mes positions philosphiques générales et de philosophie morale où je présente quelques vérités que j’ai découvertes sur les grandes questions existentielles, munies de démonstrations assez solides même s’il me reste encore d’importantes parts de démonstrations complémentaires que je compte rédiger une autre fois. Ces conclusions démontrées étant incompatibles avec les thèses chrétiennes les réfutent.

Voir notamment cette remarque : il est lamentable de voir les chrétiens gaspiller les efforts de leur vie à chercher à se faire un orgueil d’être humbles, ce qui finalement ne peut que les enfermer dans des complexes inextricables, sauf bien sûr à partir du moment où ils arrivent, avec leur succès habituel, à suffisamment déraisonner pour ne pas voir l’orgueil démesuré qu’ils tirent de leur prétention d’humilité.

Il est bien connu que cette prétention au summum de la vérité et de l’amour par le christianisme est imposture et calomnie. Je l’ai expliqué précisément sur le cas du christianisme évangélique.

Sur ses prétentions d’amour en particulier, voir mes analyses de la sainteté et du respect des 10 commandements par le chrétien. Mais j’en ai aussi remarqué l’application au catholicisme (bon je n’ai fait pour l’instant qu’une remarque...). Cette autre partie est certes surtout adressée aux évangéliques, néanmoins par exemple ma remarque sur la perversité de « déguiser les constats de privilèges du destin (...) en norme de vertu » s’applique totalement au catholicisme. Quant à sa prétention de vérité, voir mon résumé des principales réfutations du récit biblique.

Il y a bien une seule chose dont la vérité puisse être considéré comme l’apanage dans une large mesure, c’est la science. Encore que, évidemment, le terme d’apanage soit mal approprié ici, dans la mesure où la science n’est pas une doctrine unique et réductrice mais un univers de connaissances sans limites développé en de nombreux domaines et d’innombrables spécialités, un style très général de démarche ouverte avec ses nombreuses modalités possibles suivant ses domaines d’applications, et ses résultats beaucoup trop nombreux pour que quiconque puisse prétendre en connaître une part significative.

Mais il me semble comprendre que quand les chrétiens parlent de recherche de la vérité et de la forme sous laquelle ils veulent la trouver, ils exigent d’emblée, suivant le démocratiquement correct de la loi du plus humble et/ou bête, de cette vérité qu’elle soit une vérité gentille et populaire qui remplisse les coeurs en donnant à chacun une impression suffisante de savoir exactement (sans avoir dû pour cela beaucoup y réfléchir) ce qu’il a à faire dans la vie pour en tirer un confort moral. Une vérité à laquelle donc quiconque, par simple oeuvre d’humilité soit en droit d’accéder. En effet, le chrétien veut voir Dieu comme non élitiste, distributeur d’une vérité et d’une direction de vie accessible à tous sans considération d’intelligence.

Or la science, seule voie de vérité, n’est pas accessible à tous. Dès lors, à qui elle n’est pas accessible (beaucoup des plus humbles et bêtes), la vérité n’est elle-même pas non plus accessible. Situation que le chrétien ne peut concevoir de reconnaître de peur que cela n’insulte son Dieu. Reconnaître la vérité là où elle est, autrement dit dans la recherche scientifique, est une équation insoluble en logique chrétienne. C’est cela qui le force à rester sur sa position erronnée (de voir la vérité dans l’Evangile) seule tolérable à ses yeux.