Le plus « sérieux » dans tout cela, c’est le score du FN - gonflé sur FT hier soir - gonflé encore ce matin par un certain nombre de quotidiens régionaux, qui, alors même que le score définitif de ce parti est de 17.9 %, titre en première page « près de 20% ». Gonflé pour un certain nombre de raisons de psychologie électoraliste, de « social engineering », somme toute assez évidentes. Gonflé, bien entendu, par le FN lui-même, pour des raisons encore plus évidentes. Le plus « sérieux » dans tout cela, donc, c’est le score du FN et, plus particulièrement, le score global du FN comparé à celui de l’UMP.

A cet égard, il n’y a pas de quoi pavoiser. En 2002, JMLP arrivait en tête dans une trentaine de départements. En 2012, MLP arrive en tête dans un département.

Entre-temps, la bande à zizi est passée par là.

Les résultats globaux laissent penser que « les électeurs siphonnés en 2007 par Nicolas Sarkozy sont retournés au bercail, ayant été déçus par le président ». Arithmétiquement, ce n’est qu’à moitié vrai, puisque le différentiel entre 2007 et 2012 (UMP 2007 : 31.14 ; 2012 : 27.18 - FN 2007 10.44 ; 2012 : 17.90) montre que 3.5% électeurs potentiels du FN continueraient à faire sérieusement confiance à Zizi, à prendre sérieusement des vessies pour des lanternes.

Le différentiel est encore moindre si l’on tient compte de l’augmentation du nombre de nouveaux votants pro-FN.

Quoi qu’il en soit, le FN stagne dans l’Est et dans le Sud-ouest, où le nombre d’électeurs « sérieux » semble donc grandir.

Le seul signe d’encouragement pour les patriotes vient de ce que le vote FN progresse de près de ou de plus de 50 pour cent dans la totalité des départements du Grand Ouest, y compris dans le Finistère, où Flamby allégé pavoisait aujourd’hui. Voilà qui est réellement spectaculaire, d’autant plus que le Grand Ouest et en particulier la Bretagne - erreur stratégique - a été complètement délaissé par la campagne du FN.

Dans cinq ans, avec des millions de Français de souche de plus au chômage - des centaines de milliers de Bretons de plus au chômage - et, au bas mot, un million d’immigrés extra-européens de plus sur le territoire français et leur « délocalisation » de plus en plus grande sur le territoire breton, il n’apparaît pas complètement déraisonnable de penser à un sursaut du peuple breton, qui connaît bien les vagues bleu marine.

Le FN a manifestement « fait le plein » dans l’Est et le Sud-est. Il est vital - pour la France, pour ce qu’il en reste - que le FN porte maintenant ses efforts sur la Bretagne, sur le Grand Ouest, où les autochtones sont patients, mais où leur patience a des limites.