Mélenchon s’en tape !
Tant nombre d’entre eux caressait l’utopie d’une présence au second tour ceci étonne ses plus fervents supporters : au soir des résultats, son sourire en disait plus long que tous ses discours, Jean-Luc Mélenchon semblait très satisfait. Il n’avait rien du candidat déçu tant s’en faut même si l’objectif déclaré : battre le F N n’était pas atteint. Il avait donc de bonnes raisons de l’être lesquelles ?
Sous son masque provocateur Mélenchon, formé à l’école du « vieux » comme il appelait François Mitterrand, a la patience de Goupil. Loin d’être vénère, c’est un réaliste, une de ces bêtes politiques à sang froid qui, tel de Gaule, pensent ce qu’elles disent et dissimulent ce qu’elles pensent. Tribun brillant, certes, mais avant tout homme de calcul, il ne briguait pas la plus haute marche du podium. Bien au contraire il est conscient que l’avenir économique de la France est compromis. Il sait les irréparables erreurs politiques et les dettes accumulées par ceux qui, malgré le mandat d’arbitrer entre les pouvoirs et de garantir les droits de l’homme et du citoyen de 1789 confié par le peuple, se sont mêlés de conduire la politique de la nation au mépris de la constitution et de la souveraineté nationale qu’ils ont sacrifié á l’U.E.
C’est pourquoi, depuis le début de son engagement, son objectif est d’éliminer Sarkozy de la scène politique et de laisser le Parti Socialiste, qu’il connaît bien, perdre pied dans la débâcle économique qui à l’instar de nombreuses nations de l’U.E, gangrène chaque jour un peu plus notre pays. L’après Sarkozy prévu par la Gauche s’annonce particulièrement difficile et les plus clairvoyants de ses sympathisants envisagent l’inévitable chaos social. Grâce à Sarkozy, la situation financière de l’état est au plus bas. Elle ne saurait remonter sans d’énormes sacrifices et la tentative prônée par le PS de favoriser la consommation en libérant le crédit est vouée à l’échec. Ce faux espoir électoral est un leurre de plus pour établir une politique sans avenir qui ne peut éviter la faillite vers laquelle nous nous dirigeons irrémédiablement depuis 1974, une faillite que le quinquennat Sarkozy a rendu imminente. Ces facteurs n’ont pas échappé à l’esprit analytique de Jean-Luc Mélenchon, élève ambitieux du vieux. Il lui reste l’arme de la patience pour agglutiner la déception programmée à son avantage et c’est pourquoi il recommande un vote contre Sarkozy, sans soutenir Hollande et sans vouloir participer sous quelques miettes à un futur gouvernement de gauche.
Il sait aussi en cas de victoire de la Gauche que les communistes ne s’en laisseront pas conter par les sirènes du Poitou et le bouffi de Tulle. Les législatives ont désormais peu de chance d’aboutir à un raz de marée socialiste à l’Assemblée nationale. La composition du futur Gouvernement est donc bien incertaine et il est probable que Bayrou le gascon fanfaron y apportera son concours, autant de points qui à la longue seront favorables au Front de Gauche pour devenir le recours et le rempart contre un Front National qui, longue vie Jean-Marie, grâce à Sarkozy, pète de santé.
Tandis que Sarkozy justifie sa défaite électorale au lieu de présenter son bilan auprès d’un parterre choisi à Saint-Cyr sur Loire, les afficionados du sans-culotte ne doivent pas être désespérés par les 11% de leur candidat. Qu’ils prennent leur mal en patience, leurs efforts et aspirations seront récompensés. Même s’il est prématuré de prétendre être la clef du second tour, la position de Mélenchon est la pierre angulaire pour édifier un succès à la prochaine présidentielle. Une élection dont l’échéance, compte tenu des perspectives d’avenir, pourrait bien être plus rapprochée que prévue s’il arrivait que le sortant soit réélu à l’aide d’expédients électoraux.
Après tout ce n’est pas Mélenchon qui a fait progresser les délocalisations, le chômage, la pauvreté, l’âge de la retraite et diminuer les prestations sociales, les hôpitaux et les tribunaux en France. Non ! C’est Sarkozy !.
Ce n’est pas Mélenchon qui a voté le traité de Lisbonne en autorisant la révision constitutionnelle et sa ratification. Non c’est l’UMP de Sarkozy et le PS d’Hollande !
A considérer ces faits, aucun des candidats au second tour de la présidentielle n’est crédible.
Tant notre pays est au bord du gouffre qu’il faut choisir entre la peste et le choléra pour faire un grand pas en avant....
Après tout, diront certains, les électeurs ont ce qu’il mérite.
Merci pour cet article.
25/04 23:51 - spartacus
Vous devriez changer de lecture et apprendre l’économie de marché de l’école (...)
25/04 22:22 - ddacoudre
bonjour holyheart c’est long à t’expliquer car c’est le produit d’un (...)
25/04 22:06 - ddacoudre
bonjour ourston tu ne gouttes pas au plaisir des chiffres pourtant notre président nous (...)
25/04 22:02 - ddacoudre
bonjour sulhrun merci du jeu de maux qui qu’on sent. ddacoudre.over-blog.com . (...)
25/04 21:58 - ddacoudre
bonjour teoti qui ni les voix quelles à obtenu pas moi mais elle est à sa place dans sa (...)
25/04 21:49 - ddacoudre
bonjour Mdep merci de ton commentaire. ddacoudre.over-blog.com cordialement.
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